Le conseil communal a mis en place plusieurs actions pour attirer et accueillir de nouveaux médecins comme la mise en contact entre professionnels, l'octroi de primes et surtout l'aide à l'installation dans des cabinets médicaux.
Un cabinet de médecin situé rue Docteur Colson, juste à côté d'une pharmacie, c'est plutôt bon signe, voire un signe de bonne santé ! En attendant ce cabinet partagé flambant neuf est prêt à accueillir de nouveaux médecins généralistes ici à Rebecq. Commune qui a perdu l'un de ses praticiens historiques. "Mon médecin de famille est décédé il y a peu. Il avait 72 ans", nous confie Dimitri Legasse, le bourgmestre de Rebecq. "Nous sommes en pénurie car il faut 1 médecin pour 1000 habitants. On avait des gens qui venaient à la maison communale pour nous dire qu'ils ne trouvaient pas de médecin. Partout où ils appelaient, ils étaient renvoyés gentiment."
Même s'il existe encore une dizaine de médecins généralistes pour 11.000 habitants à Rebecq, la commune voulait réagir pour éviter cette pénurie de professionnel et garantir l'accès aux soins à toutes et tous. Son échevine de la santé a donc décidé de jouer les intermédiaires entre les propriétaires de cabinets libres et de futurs médecins prêts à les occuper. "Les cabinets libres que nous avons trouvés seront mis à disposition des médecins pendant 6 mois et ce gratuitement", nous explique Pina Fluco, l'échevine de la Santé de Rebecq, elle qui maîtrise bien le sujet vu qu'elle est aussi infirmière à domicile. "Après 6 mois, un loyer sera demandé. Nous avons encore lancé une campagne de publicité avec des bâches demandant si des locaux sont libres. Il y a aussi une certaine visibilité sur les réseaux sociaux de la commune. Et puis, il y a la prime Impulseo."
45 % des médecins généralistes wallons ont plus de 60 ans
Cette prime Impulseo a été créé en 2012 afin de financer ces mesures qui ont pour but de stimuler les médecins généralistes à exercer ou à continuer d'exercer une activité de médecine générale en Wallonie. Et du côté de Rebecq, les demandes commencent à arriver. "Nous aurons un premier médecin qui va s'installer ici rue Docteur Coslon en novembre et un autre est attendu dès janvier, très probablement", continue Pina Fluco.
Si à Rebecq, la situation semble sous contrôle, 132 communes wallonnes sont officiellement en pénurie (un chiffre avancé par la Fédération des Maisons médicales). Parmi celles-ci, il y a de véritables déserts médicaux. Les jeunes médecins n'osent plus s'y installer de peur de devoir assumer seuls les gardes de nuit et de week-end. Autre chiffres, autre réalité, 45 % des médecins généralistes wallons ont plus de 60 ans et d'ici 10 ans un tiers des généralistes en activité seront retraités !
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