Dans cet hôpital de jour pour adultes installé au cœur du Centre Hospitalier Neurologique William Lennox, le patient décide des objectifs à atteindre pour sa réadaptation. Les familles et les aidants-proches sont aussi concernés.
Thomas a 21 ans. Il est atteint du syndrome de Guillain-Barré, une maladie inflammatoire du système nerveux qui entraine une paralysie progressive. Aujourd'hui, pour lui, c'est une séance de kiné avec Delphine. Une séance parmi d'autres pour retrouver un peu plus d'autonomie. Car ils sont là les objectifs de réadaptation que Thomas s'est fixés : vivre à nouveau normalement. "C'était très important pour moi de décider des objectifs à atteindre", nous confie-t-il entre deux pompes. "Je viens donc ici chaque jour pour y parvenir !"
Des patients bien encadrés qui se fixent leurs propres objectifs, voilà le but thérapeutique de ce hôpital de jour (installé dans l'une des ailes du Centre Hospitalier Neurologique William Lennox, le CHNWL pour faire court). Et pour s'y retrouver sur le chemin sinueux des traitements, ces patients doivent remplir un drôle de passeport, un plan de réadaptation prioritaire et personnalisé. "Dès leur pré-admission, nous réalisons ce passeport ensemble, neurologue, infirmière, patient et moi", nous explique Séverine Bradfer, la responsable de cet hôpital de jour pour adultes. "On demande alors au patient quels sont ses souhaits, là où il aimerait s'améliorer. Ces objectifs sont fonctionnels pour que le patient comprenne bien pourquoi il doit faire tel ou tel traitement ou exercice."
Unique en son genre, cet hôpital de jour, lieu où l'on soigne des patients sans qu'ils n'y dorment, place aussi les familles et les aidants proches au centre des traitements. "Nous réalisons pas mal de visites à domicile. Comme ça, l'aidant-proche peut voir les progrès du patient avec son thérapeute", raconte encore notre responsable.
Un travail interdisciplinaire
Autre aspect et non des moindres du lieu, son interdisciplinarité. Logopède, kiné, psy, ergo, éducateur, médecin, infirmier et assistant social, vous retrouvez autant de spécialistes utiles aux traitements des patients. Des spécialistes qui peuvent travailler en même temps. Cette présence interdisciplinaire permet surtout de partager les expertises et de mieux établir un projet commun pour les patients. Et ça, Thomas approuve : "Je suis écouté et ils adaptent leurs exercices en fonctions de ce que je ressens. Je trouve toute l'équipe sympa."
Une quinzaine de personnes travaillent dans cet hôpital de jour ouvert depuis le début du mois de novembre. Un hôpital qui peut accueillir jusqu'à 25 patients.
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