Depuis début septembre, un lieu inédit a vu le jour à Waterloo : la première maison de fertilité de Belgique. Ici, tout est pensé pour accompagner les femmes et les couples dans leur santé reproductive, avec une approche humaine et pluridisciplinaire.
Un projet né d’une amitié
À la barre de cette initiative : Victoire et Maroussia, deux jeunes femmes qui ne viennent pas du milieu médical. "On est amies avant d’être associées », expliquent-elles. « Au même moment, on a ressenti le besoin de nous réaligner professionnellement, pour des raisons très différentes, mais avec une envie commune : porter un projet qui nous tienne à cœur." Toutes deux passionnées par la santé féminine, elles ont commencé par interviewer une centaine de patientes et médecins, afin de comprendre les besoins et les manques du parcours de fertilité actuel. "On a vite réalisé qu’il y avait encore tout à faire. Médicalement, les centres de PMA font un travail remarquable, mais il manquait une dimension humaine, émotionnelle. Nous voulions remettre le cœur au centre de cet accompagnement."
Complémentaire au parcours PMA
La Maison de la fertilité se définit comme complémentaire des services PMA classique. "Nous réalisons des bilans de fertilité intégratifs, comme le comptage folliculaire pour les femmes, mais nous ne manipulons pas de gamètes", précise Maroussia. Pour les actes techniques (spermogrammes, fécondations in vitro (FIV) ou autres interventions médicales), les patientes sont orientées vers des centres partenaires.
En revanche, sur place, les couples peuvent bénéficier d’un accompagnement complet : gynécologues, nutritionnistes, ostéopathes, naturopathes et psychologues travaillent pour offrir une prise en charge globale et personnalisée.
"On voulait que les patients se sentent comme à la maison dès qu’ils franchissent la porte", racontent-elles. Un pari réussi, à en croire Jess, qui a récemment découvert l’endroit : "On ne se sent pas oppressée ni comme un numéro. C’est cocooning, bienveillant, zen… On se sent à l’aise pour se livrer." Même constat pour Mia Fievez, thérapeute et ancienne patiente en parcours PMA : "La PMA a le mérite d’exister, mais il manque souvent un accompagnement émotionnel. Les consultations sont rapides, impersonnelles… Ici, on prend le temps."
Les débuts sont prometteurs. Les collaborations les centres PMA se multiplient, et de plus en plus de patientes découvrent ce lieu où science et bienveillance se rencontrent. La fertilité, ici, se vit autrement : moins comme un protocole, plus comme un parcours de vie.
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