L'entreprise Baxter, spécialisée dans la production de matériel médical et installée en Belgique depuis 65 ans, annonce aujourd'hui son intention de restructurer l'organisation de son centre de recherche de Braine-l'Alleud. Le personnel a été informé de la nouvelle ce matin et risque d'être amputé de 88 de ses 450 membres.
Sont principalement visés par cette manoeuvre, les emplois au sein du département de Recherche & Développement et de fonctions de support international. 46 postes sont menacés dans le premier secteur et 42 autres dans le second. Au total, Baxter Belgique emploie 1600 personnes ; les sites de production, le centre logistique de Lessines et les activités commerciales pour la Belgique ne sont toutefois pas concernés.
L'amertume des travailleurs
Des licenciements étaient observés depuis plusieurs mois au sein de l'entreprise, note Michel Barbuto, permanent CNE pour le Brabant wallon, mais sous le seuil de la loi Renault. "Ici, c'était vraiment une surprise de constater qu'on en est arrivés à un impact aussi important."
Le syndicaliste peine à comprendre la manoeuvre engagée par Baxter, d'autant que "les bénéfices que l'entreprise réalise, ses retours sur investissements ou simplement les dividendes distribués chaque année, le prouvent largement".
La priorité des représentants syndicaux dans les discussions qui s'ouvriront dès la semaine prochaine sera de réduire le nombre de salariés écartés de la firme médicale.
Simplifier l'organigramme
Selon l'entreprise, il s'agit à travers les changements annoncés d'"accélérer l'innovation et la croissance, à nous positionner de manière plus compétitive sur le long terme et à nous assurer que nous continuons à concrétiser notre mission de sauver et soutenir des vies dans le monde entier". En d'autres termes, le groupe médical suggère de réduire ses effectifs en vue de simplifier sa structure organisationnelle et renforcer sa compétitivité.
Les transformations possibles pourraient consister à :
- réunir des fonctions d'appui critiques avec des activités de cœur de métier telles que la production et la chaîne d'approvisionnement ;
- consolider des activités moins complexes vers des centres régionaux ou mondiaux ;
- déplacer les fonctions de support vers des centres d'excellence (centres d'expertise) ;
- optimiser l'utilisation des surfaces de bureau ;
- réduire le nombre d'entités juridiques.
Frédéric Hoffman, General Manager du groupe en Belgique, assure agir "de manière responsable pour assiter les personnes directement impactées" et que "les changements envisagés n'ont rien à voir avec les compétences ou les performances des salariés concernés".
Florentin Franche - Reportage : Pierre Thirion - Images : Patrick Lemmens