Parmi les mesures prises par le Gouvernement, ce jeudi soir, le secteur horeca se trouve en plein coeur de la cible. Tous les bars, restaurants, cafés et discothèques devront fermer leurs portes ce vendredi minuit. Une décision soudaine qui laisse peu de temps aux gérants pour se retourner et qui laisse beaucoup de points d'interrogation.
Un dernier verre...
Sur la place de Nivelles, ce vendredi, toutes les enseignes étaient ouvertes. Dans les cafés et restaurants, les clients étaient bel et bien présents. A quelques heures de la fermeture du secteur de l'horeca, un seul sujet de conversation est sur la table : le coronavirus. "Si ils doivent fermer les restaurants et les cafés, ok mais il faut une compensation financière pour les travailleurs" affirme un des clients en buvant son café.
En effet, c'est une perte sèche qui attend les gérants des lieux. Plusieurs milliers d'euros en moins dans les caisses durant ces trois semaines de fermeture : "c'est de l'argent qui ne rentrera pas, c'est donc une énorme perte pour nous" témoigne Malory Cogo, gérant d'un restaurant nivellois.
Afin d'aider les entreprises et les indépendants, y compris le secteur de l'horeca, le Conseil des Ministres a adopté plusieurs mesures suite aux décisions qui sont tombées ce jeudi. Le report de paiement de la TVA ou encore des cotisations sociales sera désormais possible. Le chômage temporaire pour force majeure peut également aider les gérants. "Normalement, les ouvriers pourront toucher 75% de leur salaire" nous dit-on. Mais les interrogations subsistent : "Pourquoi le secteur de l'horeca alors qu'il y a des usines de 150 personnes qui continuent à tourner ?"
En attendant la fermeture à minuit pile des établissements, les plats en promotion sont sur tous les tableaux afin de consommer les produits frais. La fermeture est d'application jusqu'au 3 avril inclus, soit la veille des vacances de Pâques.
Florence Gusbin - Images : Adrien Broze