Pas de licenciements mais des reclassements ! Direction et syndicats ont finalement trouvé un accord concernant les menaces de pertes d'emploi au sein du groupe hospitalier Helora. Un accord approuvé par les employés ce jeudi.
Départs volontaires, pensions anticipées et réduction du temps de travail, voilà les trois points principaux de l'accord passé entre la direction du groupe Helora et les partenaires sociaux ! Un accord voté positivement par la base ce jeudi. "Il y a différents aménagements dans le plan proposé", explique Dimitri Perez, délégué Setca, au micro de nos confrères d'ACTV. "Une cellule de reconversion va démarrer le 10 février. Il y aura aussi des départs volontaires. Sans oublier les départs à la pension, des départs anticipés, qui ont été négociés."
Pour rappel, en décembre dernier, la direction d'Helora avait annoncé un vaste plan de restructuration touchant principalement 60 secrétaires médicales, tous sites confondus (dans le Hainaut, comme Jolimont et Lobbes, ou dans le Brabant wallon, comme Nivelles et Tubize). Des secrétaires qui, à terme, pourraient être remplacées par des bornes gérées via l'intelligence artificielle. Le but ? Réaliser 30 millions d'économies dans un contexte encore plus global où 60 % des hôpitaux belges sont en déficit !
Du côté de la direction d'Helora, cet accord permet plus que jamais la continuité des services proposés aux patients. "L'accord est une première étape dans ce processus", raconte Joëlle De Grox, la directrice des Ressources humaines du groupe, dans un communiqué. "Nous devons maintenant le communiquer, rencontrer les personnes concernées et expliquer les diverses opportunités. A ce stade, tout le monde continue. Ensuite seulement, en fonction des décisions prises par chacun, nous pourrons avancer..."
Un petit oui, de grandes émotions
Un calendrier est aujourd'hui disponible pour aider le personnel concerné pour trouver la meilleure des solutions. "Pour les départs volontaires, les employés ont jusqu'au 10 avril pour s'exprimer et choisir. Il y aura aussi une cellule de reconversion ouverte pour 9 mois", avance encore Dimitri Perez.
Si ces personnes choisissent l'option départ volontaire, des conditions ont été négociées. "Pour les départs volontaires, nous avons négocié le paiement d'un préavis qui ne sera pas presté", détaille notre délégué Setca. "Les travailleurs et travailleuses qui ont entre 20 et 35 ans d'ancienneté nous ont fait savoir qu'ils n'étaient pas réellement d'accord avec ce que nous avons négocié. Ces négociations ont duré 11 heures et nous avons été jusqu'au bout du bout."
Vous venez de le lire, ces négociations n'ont pas été simples. Tout comme les faire accepter par les personnes concernées. Que ce soit à Jolimont, à Lobbes ou à Nivelles, pour ces employés, ce travail, c'est toute leur vie ! "J'ai eu des personnes en pleurs qui étaient contentes de ce qu'on leur a proposé", avoue encore Dimitri Perez. "Chez certains, la charge émotive était énorme. Je peux le comprendre. Mais au bout du compte, tout le monde a dit oui."
Notez que la lutte sociale est réellement loin d'être terminée car pour les syndicats, il faudra suivre de très près les conditions liées aux reclassements : 40 équivalents temps pleins à Jolimont, 10 à Lobbes et 10 à Nivelles sont concernés.
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