Ce lundi 10 novembre, des actions ont été menées un peu partout en Fédération Wallonie-Bruxelles pour alerter contre les mesures d'austérité annoncées par la ministre Glatigny. 200 personnes étaient au rendez-vous à Nivelles.
Un jour pour marquer l'histoire... C'est au pied d'un lieu historique, donc, que se sont réunis quelques dizaines d'enseignants déçus, en colères, inquiets : devant la Butte du Lion de Waterloo. Point de départ d'une opération escargot en direction de Nivelles. Pas d'étendards de guerre ni de tambours battants mais des drapeaux des syndicats et des klaxons retentissants tout au long de la chaussée de Nivelles. De quoi faire entendre ce message : l'enseignement est en crise.
Pour freiner son déficit, la Fédération Wallonie-Bruxelles doit faire des économies. L'enseignement représente à lui seul trois quarts des dépenses. Il était donc évident de le réformer. Le gouvernement a annoncé en octobre une série de coupes budgétaires qui vont directement toucher les élèves et le personnel. Hausse du minerval, augmentation du régime de travail sans compensation... des mesures qui font naître des craintes au sein du personnel quant à la qualité de l'enseignement, notamment pour les élèves les plus en difficulté, ainsi que pour leur propre emploi.
Une mobilisation sans précédent
Arrivé au pied de la Collégiale Sainte-Gertrude, le cortège s'est mêlé à la centaine de personnes déjà présente. Des gerbes de fleurs sont posées au pied d'un tas de boîtes en carton sur lesquelles on peut lire "Motivation", "Emploi" ou encore "Qualité de l'enseignement". Une doublure de Valérie Glatigny les envoie valser d'un coup de pied avant de lever les bras en signe de victoire. Le public hue la ministre. Une mise en scène qui amuse mais qui rappelle aussi le désarroi de certains enseignants présents ce jour de grève, et qui savent leur emploi menacé.
Dans cette audience, des enseignants, des parents, des élèves... mais aussi des directeurs et directrices d'écoles. Un fait suffisamment rare pour être souligné. Caroline Lalière, directrice du Collège Sainte-Gertrude à Nivelles est descendue sur la place pour manifester son mécontentement elle aussi. Le tronc commun entre en vigueur en août 2026, mais aucun texte de loi n'en définit encore précisément les contours. Elle se dit inquiète de la mise en œuvre d'un tel programme alors que le temps court.
Les 24, 25 et 26 novembre prochain, les syndicats en front commun lancent un appel à la grève générale. Les services publics sont concernés le mardi 25 novembre, jour d'action auquel l'enseignement annonce d'ores et déjà prendre part.
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