Le service de mobilité locale Proxibus, lancé en 2017 à Braine-l'Alleud en partenariat avec le TEC Brabant wallon, est aujourd’hui menacé. Une nouvelle convention proposée par le TEC remet en question la viabilité du dispositif.
Ce bus gratuit, qui circule du lundi au vendredi de 9h à 16h, relie le centre de la commune, Lillois et Ophain. Objectif : offrir aux Brainois une alternative de transport pendant les heures creuses.
Des coûts qui explosent pour la commune
Jusqu’ici, Braine-l’Alleud assumait une redevance fixe de 5.868 €/an et des petits entretiens, contrôle technique, nettoyage quotidien, pannes et réparations dues à un défaut d’entretien. Avec la nouvelle convention, la commune se verrait en plus imposer de nouveaux frais kilométriques (0,26 euros HTVA par kilomètre), ainsi que l’ensemble des coûts liés à l’entretien des bus (gros frais compris), sans garantie sur le type de véhicule mis à disposition. Une augmentation qu'estime la ville à plus de 20.000 euros par an.
"Nous avons toute une série d’inquiétudes", explique Geoffroy Matagne, échevin de la Mobilité. "On ne peut pas signer un chèque en blanc sans savoir exactement ce qui sera à charge de la commune. Notamment en ce qui concerne les gros entretiens, qui peuvent coûter très cher selon l'âge du bus à disposition."
Le TEC invoque l’équité et les restrictions budgétaires
Du côté du TEC Brabant wallon, la position est ferme. "Ce n’est pas une question de Braine-l’Alleud spécifiquement, c’est une volonté d’harmoniser toutes les conventions au niveau wallon", indique Lionel Rouget, directeur du TEC Brabant wallon. Le contexte budgétaire est également mis en avant. "Le budget régional est en baisse, et celui du TEC aussi. Nous devons concentrer nos moyens sur les lignes structurantes et utiliser au mieux les ressources disponibles ", poursuit-il.
Pour le TEC, la commune reste libre de maintenir ou non le service : "C’est un choix communal, nous fournissons le service si la commune le finance."
Un service apprécié mais peu fréquenté
À Braine-l’Alleud, une centaine de personnes utilisent le Proxibus quotidiennement. Un chiffre qui pourrait être jugé trop faible par certains pour justifier le coût du dispositif. Face à la nouvelle convention, la commune n’est pas la seule à hésiter : d’autres communes brabançonnes concernées par le Proxibus se posent également la question, certaines ayant déjà signé, d’autres non. Braine-l’Alleud souhaite d’ailleurs coordonner sa position avec ses voisines afin de voir si la convention peut être amendée.
Un choix à faire
À ce stade, les discussions doivent encore se faire entre la commune et le TEC. Mais la marge de négociation semble limitée. Si la convention devait rester en l’état, Braine-l’Alleud pourrait être contrainte de rendre ce service payant ou de mettre un terme au Proxibus. Pour les Brainois qui en bénéficient, l’avenir du service reste donc très incertain.
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