Le plat du jour proposé aux Restaurants Universitaires de l'UCL va voir son prix augmenter. De 3 euros à son lancement, le repas coûte aujourd'hui 3,20 euros et il pourrait être vendu à 3,40 euros l'an prochain. Une hausse qui s'explique par l'augmentation du coût des matières premières et des salaires, mais qui n'est pas du goût de l'AGL. L'Assemblée Générale des Etudiants de Louvain a organisé une action ce mercredi pour signifier son mécontentement. Ses membres ont recouvert d'affiches le mur des Restaurants Universitaires.
La gestion des lieux remise en cause
Dans le communiqué accompagnant son action, l'AGL s'oppose à cette hausse du prix du 'plat malin' servi aux Restaurants Universitaires, le "seul plat chaud équilibré et accessible à tou.te.s les étudiant.e.s de l'UCL". Une augmentation qui "poussera les étudiant.e.s vers la malnutrition quantitative ou qualitative, avec de la nourriture plus accessible que le plat du jour, mais moins saine". Plus largement, c'est la gestion même des Restaurants Universitaires qui est remise en cause par l'AGL : "Une plateforme d'approvisionnement trop chère et choisie sans appel d'offre, une mauvaise gestion et une pression sur leur personnel et leurs jobistes, des burn out et arrêts maladie à répétition ne sont que quelques uns des nombreux problèmes rencontrés de l'autre côté du comptoir. Si nous comprenons bien que les Restaurants Universitaires ont besoin d'un refinancement, nous trouvons inacceptable que celui-ci se fasse au détriment des étudiant.e.s. Choisir de faire payer les étudiant.e.s plutôt que de revoir la gestion des Restos U est une décision politique que nous devons dénoncer dans ce contexte de précarisation étudiante et de diminution de l'accessibilité des études". Au delà de sa sortie de ce mercredi matin, l'Assemblée Générale des Etudiant.e.s de Louvain a lancé une pétition forte de près de 1500 signatures, demandant le maintien du plat du jour à 3,20 euros en accordant un nouveau subside aux Restaurants.
"Rester en lien avec la réalité"
La démarche de l'association étudiante n'a pas manqué de faire réagir l'UCL. Joint par nos soins, le directeur de l'administration de la vie étudiante, Jean-Jacques Deheneffe, explique que le débat a déjà été mené au niveau des instances de l'université. "Nous devons faire face à une augmentation du coût des matières premières et des salaires. Nous menons d'ailleurs une politique cohérente au niveau de l'alimentation proposée aux Restaurants, avec des produits de qualité, et cela se répercute sur le prix. Mais la hausse du prix du plat du jour reste pourtant raisonnable. Il est important que les étudiants restent en lien avec la réalité. Nous ne sommes pas dans une bulle de verre. Et l'objectif est d'atteindre l'équilibre budgétaire des Restaurants Universitaires". Pour Jean-Jacques Deheneffe, il n'est pas question d'augmenter le subside accordé aux Restos U. "La politique de l'UCL est de ne pas dépasser un certain seuil au niveau des subsides et il est atteint ici". Le directeur de l'administration de la vie étudiante précise encore que les étudiants en difficulté ou précarisé seront toujours aidés par l'Université.
François Namur
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