Ce jeudi, syndicats et direction de NLMK se rencontraient pour une journée de négociations. Au terme de plus de dix heures de discussion, la situation est restée au point mort pour les travailleurs de l'usine, en grève depuis deux semaines.
Dans un communiqué, les syndicats en présence indiquent que la direction est restée inflexible sur la question du salaire des travailleurs, une mesure jugée inacceptable.
Outre la suppression de 290 emplois, la direction entend bien geler le salaire et l'index des travailleurs épargnés pour une période de trois ans. Selon elle, il s'agit de la seule solution viable pour sortir la tête de l'eau et rentabiliser l'entreprise dans un délai raisonnable.
Philippe Genin, secrétaire permanent FGTB, se dit "en colère" de l'immobilisme de la direction. Pour lui, il est grand temps que chacun arrête de se renvoyer la balle, accusant notamment le bras financier de la Région wallonne de faire la sourde oreille au sort des travailleurs
Les syndicats, qui n'hésitent pas à qualifier cette mesure de "politique de la terre brûlée", réclament une issue rapide au volet salarial qui éclipse le problème initial : une coupe de 50% des emplois. Le départ des nouveaux CEO et DRH de la firme est exigé, de même qu'une rencontre urgente avec la Sogepa et le ministre wallon de l'Industrie, Pierre-Yves Jeholet.
La direction accuse le coup
De son côté, la direction appelle à la reprise des négociations malgré un gel apparent de la discussion.
Dans un communiqué, le CEO de NLMK Clabecq, Peter Selbach, souligne les conséquences du blocage des sites : "Cette situation met nos clients en difficulté, or ils seront des alliés essentiels pour le futur de Clabecq. Sans client, il n’y a pas de production, pas d’entreprise, pas d’emploi."
Florentin Franche
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