Malgré les épreuves, l'histoire de Ramin, jeune réfugié afghan, est faite de mains tendues. Aujourd'hui, il a été rejoint par sa famille et ensemble, ils vivent à Wavre grâce à un élan solidaire inspirant...
En sweat, jeans et baskets, à première vue, Ramin semble être un jeune comme les autres. Au-delà du sourire qu'il affiche, son histoire n'a pas été simple... Et pourtant, malgré les épreuves, Ramin fait tout ce qu'il faut pour s'en sortir...
Ramin avait 14 ans quand il a quitté son pays l'Afghanistan et fui les Talibans qui voulaient l'embrigader de force pour le Djihad. Il est arrivé seul ici en Belgique, sans connaître un mot de français. "Je dois dire que j'ai été très bien accueilli par Fedasil", nous confie le jeune homme. "J'ai vécu dans un centre à Bruxelles mais aussi à Charleroi pendant 1 an et demi. Puis j'ai appris que je pouvais vivre en famille d'accueil."
Sa famille d'accueil, Ramin l'a trouvée dans le Brabant wallon, chez Ghislain. Lui qui avait déjà 3 ados à la maison, il a vu arriver ce 4e garçon avec bonheur. "C'était une aventure incroyable", se souvient notre papa. "Les enfants se sont tout de suite très bien entendus. Et quand Ramin nous expliquait devant une carte du monde tout le périple qu'il a suivi, mes fils ouvraient des yeux grands comme ça. Ils ont beaucoup appris l'un de l'autre. C'était très enrichissant."
La famille de Ghislain et Ramin se sont rencontrés grâce à l'asbl Mentor Jeunes. "Entre autres activités, elle a établi un processus de matching entre le jeune et la famille d'accueil pour donner toutes les chances que le demandeur de se retrouver en famille d'accueil, soit dans une famille qui lui corresponde et inversement", nous précise encore Ghislain. "Plusieurs rencontres ont été organisées pour que l'asbl nous connaisse. Idem avec le jeune. Le passé, les attentes, les besoins, les contraintes, les forces, les faiblesses sont évoqués en toute bienveillance et sans taboo, tant du jeune que de la famille... Ils font un boulot formidable."
Loin de son Afghanistan natal et de ses montagnes
Ramin est inscrit au collège Martin V à Louvain-la-Neuve. Il y apprend le français et profite de sa nouvelle vie : "Au début, ce n'était pas facile. Puis je me suis fait des amis et tout va bien. Je vais à l'école en vélo. C'est plus rapide qu'en bus... et puis je découvre Louvain-la-Neuve. je préfère son ambiance les weekends. C'est plus familial."
Justement, en parlant de famille... Depuis le mois de novembre dernier, la famille de Ramin est venue le rejoindre. Et le jeune homme l'avoue, si ses frères et soeurs s'adaptent facilement et sont tous à l'école, pour ses parents, c'est plus compliqué. Là-bas, en Afghanistan, dans les montagnes, son père était berger. Il passait son temps dehors avec ses bêtes. Sa maman, elle, travaillait la laine et fabriquait du fromage. Aujourd'hui, ils veulent se rendre utiles plus que jamais. "Tous les jours, mon père et ma mère me demandent d'aller leur trouver du travail. Pour en trouver, ils doivent apprendre le français", raconte Ramin.
Si Ramin et les siens partagent le même le toit, c'est grâce au Vicariat de Wavre. Même si l'hébergement ne fait pas partie de ses prérogatives, pour cette institution, il y avait surtout une épreuve à surmonter. "J'ai répondu à une annonce disant qu'une famille nombreuse était à la recherche d'un lieu pour se loger", explique Brigitte Melis, la représentante du service des solidarités du Vicariat de Wavre. "Nous, de notre côté, nous avions un appartement de libre. J'ai été agréablement surprise de l'accord donné par l'évêché. Mais quoi qu'il arrive, cela fait sens avec notre mission, tendre la main vers l'autre, le réfugié, le plus démunis."
Servir l'autre
Quand il ne travaille pas dans une pizzeria ou dans un supermarché, Ramin occupe ses temps libres comme livreur à vélo. Il s'investit à 100% dans sa nouvelle vie. Et si vous lui demandez qu'il aimerait faire plus tard, il se souvient de toutes les personnes qui l'ont aidé : "J'aimerais aider les autres comme moi j'ai été aidé !"
Dans quelques jours, les vacances de Carnaval débuteront. Ramin en profitera pour faire visiter à sa famille les plus beaux coins de notre Belgique, ce pays qui lui a tendu les bras !
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