Moins d'accidents de la route, plus de vols dans les habitations et des agressions sexuelles en hausse ! Voilà comment résumer le Plan Zonal de Sécurité. Pour les autorités, il faut passer d'un modèle sécuritaire rural à un modèle urbain !
Zéro ! Dans les chiffres présentés ce matin, il y a cette statistiques importante : en 2024, il y a eu 0 mort sur les routes d'Ottignies-Louvain-la-Neuve. Et les accidents de la route avec blessés sont en baisse. Pour les chiffres en hausse, il faut aller voir du côté des cambriolages dans les habitations, soit une augmentation de 74% dans les maisons et de 26% dans les appartements. "C'est un phénomène également vrai pour le Brabant wallon et pour la Wallonie", nous explique encore Cédric Smeets, le chef de corps de la zone de police d'Ottignies-LLN. "Nous sommes de retour aux chiffres de la période pré-Covid. Pour enrayer tout cela, nous mettons en place un service de techno-prévention qui fournit des conseils pour éviter les cambriolages. Je milite aussi pour la création de PLP, du Partenariat Local de Prévention."
Pour l'installation d'un CPVS ici à Ottignies
Les agressions sexuelles dans l'espace public et autres dossiers de mœurs génèrent énormément de travail pour la zone de police de la ville. Juste un chiffre : 25% des agressions sexuelles en Brabant wallon sont constatées sur le territoire d'Ottignies et surtout sur celui de Louvain-la-Neuve. Le ville demande depuis longtemps l'installation d'un CPVS, un centre de prise en charge des victimes. Notre province n'en dispose toujours pas alors que les autres bien. Pourtant, du côté des autorités, le dossier est prêt. "Un appel à projet sera lancé prochainement", nous détaille Nicolas Van der Maren, le bourgmestre d'Ottignies-LLN. "Je suis certain que la clinique Saint-Pierre y répondra. C'est un partenaire essentiel dans ce dossier. Nous sommes également soutenus par l'UCLouvain mais aussi par la Province et le Gouverneur."
De son côté, la police est de mieux en mieux formée pour accueillir les victimes de violences sexuelles. Mais ce n'est pas tout. "Nous devons améliorer l'accueil de ces victimes. Il faut admettre que ça n'a pas toujours été le cas", explique le commissaire divisionnaire Cédric Smeets.
Pour Ottignies-Louvain-la-Neuve qui compte 32.000 habitants plus 25.000 étudiants, il est temps de changer de mentalité et de passer, au niveau de la sécurité, d'un modèle rural à un modèle urbain. "On n'intervient pas dans une ferme à Céroux comme on intervient sur la dalle à Louvain-la-Neuve en cas de bagarre par exemple", précise Nicolas Van der Maren. Et au chef de corps de renchérir : "Nous sommes une police rurale, une police d'intervention. On nous appelle, nous intervenons. Nous devons devenir une police urbaine. Nous devons être présents. Cette présence est dissuasive et pro-active. Nous devons être visibles et accessibles. Nous devons encore travailler le lien de confiance à établir entre cette population et nos agents !"
Ni le Bronx, ni Chicago
Le mot de la fin revient au bourgmestre. Un mot de la fin avec une perspective sur l'avenir : "Ottignies-LLN, ce n'est ni le Bronx ni Chicago. On y vit bien et on n'y déplore pas de problème de sécurité catastrophique. Par contre, comme dans toutes les villes et nous en sommes une, il peut y avoir des soucis de sécurité. Nous devons apporter des solutions pour y vivre sereinement !"
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