Ce vendredi à Wavre, plus de 200 participants, venus du monde de l’entreprise, de l’enseignement et des services publics, se sont réunis pour parler d’un enjeu de plus en plus pressant : la cybersécurité.
La cybercriminalité s’impose désormais comme l’infraction la plus détectée en province du Brabant wallon, devant les vols et les agressions. Un constat sans appel qui témoigne d’un renversement des tendances : l’ère numérique amène avec elle son revers, celui des attaques informatiques. Des particuliers aux institutions, personne n’est à l’abri, particuliers, entreprises, administrations publiques… tous sont concernés. Le Service public de Wallonie (SPW) en a fait l’amère expérience au mois d’avril dernier, victime d’une intrusion informatique majeure. "Nous avons dû couper l’accès à Internet sur l’ensemble de nos systèmes, afin de confiner et éradiquer l’attaque avant de pouvoir progressivement restaurer nos services", explique Isabelle Quoilin (Conseillère en stratégie auprès du CIO du SPW Digital). Depuis, l’administration wallonne a renforcé la sécurité de ses infrastructures numériques.
Un colloque pour renforcer la culture du risque
C’est dans ce contexte que s'est tenu ce vendredi, à Wavre, un colloque consacré à la cybersécurité: "Cyber response", co-organisé avec la Province du Brabant wallon, objectif : développer une véritable culture du risque cyber et outiller les acteurs publics et privés à mieux réagir face à ce type de menaces. "La question n’est plus de savoir si cela va nous arriver, commente un intervenant, mais bien de savoir comment nous allons réagir lorsque cela se produira."
L’événement réunit des victimes de hacking, comme le SPW, le CPAS de Charleroi ou encore des entreprises locales, venues partager leurs expériences. Des policiers et enquêteurs y détaillent également la manière dont les auteurs de ces attaques peuvent être identifiés.
Trois axes d’action
Les organisateurs ont défini trois objectifs majeurs :
• Mettre en relation tous les acteurs concernés par la cybersécurité, qu’ils soient victimes potentielles ou experts du domaine.
• Favoriser le réseautage et les échanges d’expériences entre professionnels.
• Sensibiliser un public le plus large possible à la menace cyber, pour qu’elle ne soit plus minimisée ni ignorée.
Se préparer, plutôt que se protéger à tout prix
L’après-midi de la rencontre est réservée aux professionnels du secteur, consultants et spécialistes, chargés d’accompagner les structures dans leur préparation. Le message est clair : il ne s’agit plus de tenter d’éviter les attaques à tout prix, mais de savoir comment les gérer. Les experts insistent sur la mise en place de systèmes de détection, de confinement et de continuité d’activité en cas de panne informatique. "On part du principe que l’on sera attaqué, mais on se prépare à détecter rapidement, à limiter les dégâts et à assurer la reprise du travail, même temporairement sans informatique."
Sur le même sujet
Recommandations
Le service d'accrochage scolaire, itinéraire bis vers une scolarité accomplie
La convention entre la Province et la Zone de Secours du Brabant wallon est signée
Enishi by Toshiro sacré meilleur restaurant asiatique par le Gault&Millau
Brabant wallon : ce samedi, apportez vos anciens jouets dans un recyparc
Les pompiers de Jodoigne ont organisé leur premier tournoi de pétanque
Pompiers : s'entrainer au quotidien pour notre sécurité