En Belgique, environ 11.000 personnes sont victimes d'un arrêt cardiaque chaque année. Comment en reconnaître un ? Que faire lorsqu'il se produit ? À l'hôpital de Tubize, une équipe de cardiologues initie le public aux gestes de réanimation cardiaque.
À l’occasion de la semaine du cœur, le docteur Marc Alkhori a pris une initiative salutaire en organisant une séance d’information sur l’arrêt cardiaque, une pathologie qui reste l’une des principales causes de décès dans le monde.
Environ 70% des arrêts cardiaques soudains se produisent à la maison, au travail, dans un club sportif ou dans des lieux publics. Et cette pathologie reste l’une des principales causes de décès dans le monde. Voilà pourquoi il faut agir selon le docteur Marc : "Environ 30 personnes sont victimes d'un arrêt cardiaque chaque jour, en Belgique. Si on ne fait rien, seulement 10% ont une chance de survie."
Chaque geste, chaque seconde compte
La séance ouverte à tous a accueilli des participants curieux et soucieux d’en apprendre plus sur les gestes qui sauvent. À travers des explications claires et des démonstrations pratiques, Marc et son équipe ont insisté sur l’importance de l’intervention rapide, car dans ces situations, chaque seconde peut être décisive. La réanimation, souvent perçue comme complexe, a été décomposée en étapes simples accessibles à tous, de la compression thoracique à l’utilisation du défibrillateur automatisé externe.
Les participants ont eu l’occasion de mettre en pratique ces techniques sur le mannequin spécialement conçu pour simuler les situations réelles d’urgence. Selon le docteur Marc, "chaque citoyen peut, avec un peu de formation, devenir un maillon crucial dans la chaîne de survie". Une initiative d’une grande pertinence dans un contexte où le taux de survie après un arrêt cardiaque en dehors de l’hôpital est encore trop faible. "La disposition des mains au niveau du massage cardiaque est très importante, les insufflations aussi. Je me sens beaucoup plus sereine par rapport à ça maintenant", confie Nancy, participante à cette séance de formation et de sensibilisation.
Au-delà des gestes techniques, cette séance a aussi eu un impact émotionnel fort, rappelant à chacun que la vie peut basculer à tout moment mais qu’il est possible, avec les bons réflexes, de sauver des vies. Une initiative qui pourrait être étendue à d’autres hôpitaux afin que la connaissance des premiers secours devienne un véritable réflexe citoyen.
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