L'asbl Lasne Nature et le service environnement de la commune de Lasne étaient en visite à l'Ecole Ouverte d'Ohain, objectif : installer un nichoir à moineaux et sensibiliser les élèves à l'importance de ces petits volatiles.
En quelques décennies, le moineau domestique est devenu une espèce presque fantôme dans nos villes. Autrefois omniprésent sur les terrasses ou aux abords des restaurants, il a aujourd’hui disparu à 95% dans certaines zones d’Europe.
La Belgique n’échappe pas à cette tendance inquiétante
À Lasne, la commune et Lasne Nature tentent d’inverser la courbe. Ce matin encore, dans la cour de l’Ecole Ouverte d’Ohain, avait lieu une opération symbolique mais essentielle : la pose d'un nichoir à moineaux. "On place ces nichoirs parce qu’il y a une perte cruelle de lieux de nidification naturelle", explique une responsable du service environnement communal. Les rénovations récentes des bâtiments, souvent bien isolées et sans fissures, privent ces oiseaux des cavités où ils avaient l’habitude de nicher.
À cela s’ajoutent la disparition des haies, les pesticides, et la baisse dramatique des populations d’insectes, autant de facteurs qui compromettent leur survie. Les enfants, eux, s’étonnent et s’impliquent : "Parce que les renards et les chats les mangent", avance Alba, une élève de 3ème maternelle. Si les prédateurs naturels jouent leur rôle, c’est bien l’activité humaine qui reste la principale menace. En installant ces refuges, la commune espère non seulement offrir un toit aux moineaux, mais aussi sensibiliser les plus jeunes à la fragilité de la biodiversité ordinaire. Et pourquoi pas inspirer les particuliers à faire de même ? Il suffit parfois d’un nichoir sur un mur, d’une haie préservée ou d’un petit coin fleuri pour que ces compagnons familiers retrouvent leur place dans nos paysages urbains.
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