À Jodoigne les professeurs de différentes écoles secondaires de la cité se sont réunis ce matin dans le centre pour former une chaine humaine, objectif : rappeller leur opposition aux nouvelles réformes dans l'enseignement !
Près de 150 enseignants venus des différentes écoles de Jodoigne se sont rassemblés ce matin dans le centre-ville pour former une chaîne humaine symbolique. Un geste fort pour défendre leur métier et dénoncer les réformes prévues dans l’enseignement. "La chaîne humaine parce que nous sommes tous humains, parce que nous travaillons tous main dans la main", expliquait une participante. Ce rassemblement avait pour objectif de mettre en lumière le ras-le-bol d’un corps enseignant qui se dit inquiet face aux nouvelles mesures politiques jugées inadaptées et déstabilisantes.
Des réformes jugées inéquitables
Dans les rangs des manifestants, les critiques visent notamment la suppression progressive de l’enseignement spécialisé et l’augmentation du nombre d’heures pour les professeurs du supérieur, qui passerait de 20 à 22 heures par semaine. Un changement que beaucoup estiment pénalisant pour les jeunes enseignants. "En augmentant la charge horaire de certains, on réduit les heures disponibles pour d’autres. Résultat : des pertes d’emploi et des horaires éclatés sur plusieurs écoles", déplore une enseignante. Les participants ont également exprimé leur inquiétude face aux pensions appelées à diminuer, à la surcharge administrative croissante et à la dégradation du climat de travail dans un secteur déjà en pénurie.
Solidarité et mobilisation locale
Au-delà des revendications, l’ambiance se voulait surtout solidaire. Beaucoup évoquent la nécessité de soutenir les jeunes collègues confrontés à la précarité ou à la fragmentation de leur emploi. "Perdre des heures, c’est perdre aussi l’investissement dans la vie de l’école : voyages scolaires, fêtes, projets collectifs… Tout cela risque de disparaître", regrette un enseignant. Le mouvement s’est voulu symbolique plutôt que perturbateur : les cours ont repris rapidement après moins d’une heure d’arrêt de travail, un temps d’action dans le cadre strictement légal.
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