Ne dites plus "gare de Clabecq", mais "Quai d'Honneur" ! En quinze mois, une famille d’investisseurs passionnés a transformé l’ancienne gare en salle de réception pour mariages, baptêmes et événements d’entreprise.
Rien ne prédestinait l’ancienne gare de Clabecq à accueillir ce genre d'évènements. Et pourtant, c’est aujourd’hui ce qu’elle propose, sous ses poutres sablées et ses plafonds restaurés. Une renaissance qui doit tout à un coup de cœur… et à une bonne dose d’audace
Longtemps laissée à l’abandon, Aouatif Cherradi voit autre chose dans l'ancienne gare. "À chaque fois que je passais par ici, je trouvais ça triste de laisser ce bâtiment comme ça. Je voyais vraiment la vie ici, la gaieté." Difficile à concevoir pourtant, vu le piteux état du bâtiment. Interpelée par la mise en vente du site, elle décide malgré tout d'appeler Sara et Oussama, sa fille et son beau-fils, pour leur faire part de son projet. Le couple d'investisseurs croit à cette idée un peu folle, l'offre est acceptée. "Honnêtement, ce n’était pas un bien qui faisait rêver. Quand on est entrés, on était un peu surpris de l’état. Mais comme on est des grands rêveurs et qu’on aime aboutir à nos projets, on y est allés."
Restaurer sans dénaturer
Il aura fallu un an, trois mois, des litres de sueur et un bon paquet de courage pour transformer ce bâtiment datant de 1880 en salle de réception moderne. "Ce bâtiment a un certain charme", souligne Oussama Bahraoui. "On a voulu vraiment le mettre en valeur, garder cet esprit de gare. À l’intérieur aussi, c’est complètement rénové. Mais on voit encore les anciennes charpentes qu’on a gardées apparentes, qu’on a restaurées, qu’on a dû sabler aussi."
Escalier d’origine, vieilles photos d’époque, murs en briques et salles en enfilade : l’âme du lieu est intacte, mais elle peut désormais accueillir près de 150 personnes pour des mariages, des baptêmes ou des séminaires.
Du rêve à la réalité
Sara, Oussama et Aouatif n'en sont pas à leur coup d’essai. "Notre particularité, avec ma femme Sara, c’est qu’on achète des ruines qu’on retape de A à Z", explique Oussama. "On a en a fait une à Gosselies, une à Jumet, un immeuble de rapport à Schaerbeek, un autre à Anderlecht… Et on a fait énormément de logements sociaux aussi, puisqu’on travaille beaucoup avec les marchés publics."
Et s'il faudra du temps avant d'amortir les investissements réalisés pour transformer l'édifice, l'agenda se remplit d'ores et déjà. "Le 12 juillet, un premier mariage aura lieu. On remercie ces personnes qui nous ont fait confiance : elles vont inaugurer la gare à leur manière", glisse Sara, enthousiaste. "Les gens ont accueilli le projet, ça a fait beaucoup de buzz sur les réseaux sociaux, de manière très positive. On en est très reconnaissants. Il y a déjà des dates bloquées jusqu’en 2026."
L'esprit d'entreprendre
La métamorphose du site n’est pas encore terminée. Une cuisine extérieure, une aire de jeu ou encore un barbecue sont en préparation. À quelques dizaines de mètres du bâtiment principal, un ancien hangar attend lui aussi sa rénovation. Il pourrait un jour accueillir des événements plus intimes, voire des soirées théâtre, le rêve non dissimulé d'Aouatif.
Et quand on demande à Oussama s'il se dit prêt à recommencer un tel chantier, l'homme n'hésite pas une seconde : "Non, je ne le referais pas. Il ne faut jamais acheter une gare. C’est trop, trop compliqué à rénover."
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