Trier mieux pour payer moins : le plan déchets d’inBW en action

Dans son plan Déchets 2023-2025, il a pour objectif de descendre à 90 kilos par an par habitant de déchets ménagers résiduels et de dépasser les 25 kilos par an par habitant de déchets organiques. Premier levier pour atteindre cet objectif, la modification des fréquences des collectes. « On a espacé les collectes de déchets ménagers résiduelles, qui sont passés d'une semaine à toutes les deux semaines. On a continué à collecter en sacs l'organique toute la semaine. Ça a poussé la population à sortir les déchets ménagers du sac blanc et à transférer vers le vide le sac vert. En gros, on a diminué de 20 % les déchets ménagers résiduels et on a multiplié par quatre, voire par cinq les déchets organiques qui sont sortis de ce sac blanc ». Explique Laurent Mafa, le directeur du département déchets chez inBW.

Deuxième levier, la mise en place des points d'apport volontaire pour les déchets ménagers résiduels et les déchets organiques. » On a un peu plus de 115 qui sont installés actuellement. Pour les déchets ménagers résiduels et organiques. Pour nous, c'est un bon complément aux collectes en porte à porte. Malheureusement, encore trop peu de gens ignorent le système ou le méconnaissent. Vous pouvez y aller tous les jours. Le prix est équivalent au prix du sac ou de la levée de conteneur, donc ça coûte pas plus cher, mais c'est encore trop méconnu ».

Troisième levier, l'instauration depuis le 2 janvier d'un système de contrôle des accès aux recyparcs. « Le contrôle d'accès existait déjà dans les intercommunales tout autour de notre zone. Les premières conclusions, il faut quand même être prudent après quatre mois d'utilisation, on a vraiment divisé par deux le nombre de visiteurs. On a plus les habitants hors zone qui venaient chez nous parce que c'était gratuit, qu'il y avait moins de moins de contrôle. Si on extrapole le nombre de points consommés, il y aurait 5 % de ménages du Brabant wallon qui devraient payer des points qui dépasseraient le quota de douze points. On s'y attendait un petit peu puisque la moyenne des dernières années, c’est six passages par an, par ménage ». 

Toutes ces nouvelles mesures ont un objectif environnemental mais aussi financier. Maîtriser les coûts pour éviter d'augmenter la taxe déchets, puisqu'avec la réglementation du coût vérité, les communes doivent répercuter à leurs citoyens le coût réel de la gestion des déchets.