Face à la hausse incertaine du prix des œufs, certains consommateurs se tournent vers une solution plus autonome : élever leurs propres poules pondeuses. Une démarche économique, écologique et accessible, à condition d’être bien préparé.
Des prix en hausse, mais une situation contrastée
Le prix des œufs augmente en Belgique, mais sans atteindre l’explosion des prix observée aux États-Unis, où la grippe aviaire met à mal la production. Toutefois, cette hausse n’est pas généralisée : dans le Brabant wallon, les petits et moyens producteurs assurent qu’ils ne prévoient pas d’augmentation. Leurs coûts de production restent stables et aucun cas de grippe aviaire n’a été détecté dans la province. Résultat : les consommateurs qui s’approvisionnent sur les marchés ou chez des producteurs locaux ne devraient pas voir de différence sur leur ticket de caisse.
Mais cette stabilité est fragile. Les producteurs restent sur leurs gardes : si la grippe aviaire venait à toucher la région, les prix pourraient s’envoler. De quoi pousser certains consommateurs à envisager une solution plus durable : élever leurs propres poules pondeuses.
Un engouement croissant pour le poulailler maison
Dès l’arrivée des beaux jours, les familles se lancent de plus en plus dans l’installation de poulaillers. Christopher Denis, de l’Élevage de Limal, constate cette tendance : "Dès qu’il fait beau, les gens commencent à sortir et à préparer leur jardin, leur poulailler… Ça tombe bien cette année avec les congés scolaires : les enfants sont à la maison, ça permet de travailler ensemble."
Avoir des poules pondeuses permet non seulement d’assurer un approvisionnement régulier en œufs frais, mais aussi de valoriser certains déchets alimentaires. "On a toutes sortes de clients : certains veulent des œufs frais pour leur consommation personnelle, d’autres des poules d’ornement, et puis il y a aussi ceux qui élèvent des poules de chair."
Un minimum d’équipement et d’entretien
Avant de se lancer, quelques précautions s’imposent. Le poulailler doit être adapté au bien-être des animaux et bien sécurisé.
"On recommande au moins deux mètres carrés par poule pour qu’elles soient bien. Il faut aussi penser à la sécurité : clôtures, volières… Il y a beaucoup de prédateurs comme les renards, fouines, buses et même les ratons laveurs." Côté entretien, rien de bien compliqué : les poules ont besoin de nourriture, d’eau propre et d’un abri régulièrement nettoyé.
"Une poule a besoin de graines, d’eau propre à changer tous les deux ou trois jours, et il faut nettoyer le poulailler environ toutes les deux semaines si on utilise des copeaux de bois."
Un investissement rapidement amorti
Avec une production annuelle de 240 à 300 œufs par poule, l’investissement dans un poulailler est vite rentabilisé.
"Avec les déchets ménagers en complément, votre poulailler peut être amorti en deux ans."Encore faut-il choisir des volailles issues d’un élevage sérieux, garantissant leur bonne santé et une production optimale. "Ici par exemple, nos volailles sont suivies par des vétérinaires, vaccinées et élevées avec des contrôles stricts. Ça permet de limiter les maladies et garantir la traçabilité."
Que ce soit pour faire des économies, tendre vers plus d’autonomie ou simplement pour le plaisir d’avoir des animaux chez soi, l’élevage de poules pondeuses séduit de plus en plus de foyers. Un projet accessible, à condition d’être bien préparé !
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec un professionnel comme par exemple l'élevage de Limal.
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