Le Vilar semble survivre aux crises. Toutes les représentations de ces derniers mois ont été données à guichets fermés ! Et c'est dans ce climat euphorique que la saison 2025-2026 a été présentée, entre pièces classiques, créations, danse et concerts.
La nouvelle saison du Vilar n'a pas encore débuté que le public semble déjà conquis. Première preuve : le nombre de spectateurs venus assister à la présentation à proprement parler de cette saison 2025-2026, soit plus de 1000. Deuxième preuve : les réactions des uns, des unes et des autres en fin de présentation. "Les spectacles de danse moderne nous tentent beaucoup", nous dit une dame. "J'ai envie de voir pas mal de pièces. Maintenant je vais faire mon choix", nous avoue une autre avec le programme sous le bras. "Je vais m'abonner énormément. J'ai coché beaucoup de choses", raconte encore cette dernière spectatrice.
Il faut dire qu'il y en aura une fois de plus pour tous les goûts, quelle que soit la discipline abordée. Pour son directeur, c'est une réelle marque de fabrique. "La saison est diverse", nous explique Emmanuel Dekoninck, le directeur du Vilar. "C'est ce qui fait notre identité au Vilar. Il y aura des spectacles de grande qualité avec de grands noms d'auteurs classiques comme Tchekhov. Il y aura aussi des textes contemporains et des autrices. Sans oublier les créations. Et ça, c'est réellement notre métier !"
Notre directeur l'annonce donc haut et fort, la saison sera belle et grande. Et elle fera réfléchir aussi. Avec, entre autres, la programmation de la pièce d'Albert Camus, "Les Justes". Écrite en 1949, cette histoire de lutte et de révolte résonne plus que jamais aujourd'hui. "On voulait poser une réflexion sur notre société. Mais sans faire un théâtre politique trop frontal", continue Emmanuel Dekoninck. "La pièce de Camus traite de la légitimation de la violence. Il nous dit que la fin ne justifie pas les moyens. Et tout cela résonne avec ce qu'il se passe en Palestine, en Ukraine ou en RDC."
Le Vilar est encore un lieu fidèle, où l'on retrouve des noms importants, des auteurs et autrices qui comptent comme Geneviève Damas qui présentera "Respire". Elle y parlera des valeurs transmises de génération en génération et des non-dits aussi... surtout. "C'est un texte intimiste et drôle qui parle de la question de l'argent", avance Geneviève. "J'y explique comment notre rapport à l'argent a changé. Au début du siècle, dans ma famille, les femmes ne gagnaient pas d'argent."
Alors que les premiers abonnements se vendent bien, si vous êtes tentés par l'une ou l'autre place, cette nouvelle saison commencera exactement le 22 août prochain !
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