Le ministère public a requis, ce lundi, une peine de six ans de prison ferme à l’encontre de Vincent Stavaux, ex-organisateur du BW Open, ancien manager de Justine Henin et de Marin Cilic, rapporte Télésambre.
Il est poursuivi pour attentats à la pudeur commis entre 2005 et 2011, au préjudice de huit jeunes basketteurs qui se sont constitués parties civiles.
Les faits reprochés ont eu lieu alors que l’accusé était responsable des jeunes au sein des clubs de Mons-Hainaut et du Spirou Charleroi. Vincent Stavaux a reconnu certains actes, dont des masturbations survenues durant des séances de sophrologie qu’il organisait avec des adolescents de moins de seize ans.
Selon les témoignages, ces jeunes ont mis un terme à leur carrière sportive, malgré les promesses d’avenir faites par leur mentor. Lors de l’audience, Me Laura Danneau, avocate de l’une des parties civiles, a qualifié Vincent Stavaux de « prédateur sexuel ». Me Fabrice Guttadauria, représentant d’autres victimes, a pour sa part souligné : « Il suscitait un immense respect pour sa carrière, manager d'immenses sportifs, et il a profité de cette autorité pour manipuler ces jeunes. »
La défense, représentée par Me Jean-Philippe Mayence, a plaidé pour une peine assortie d’un sursis probatoire. L’avocat a mis en avant le fait que son client avait entamé une thérapie bien avant la première plainte, déposée en janvier 2022. Vincent Stavaux a déclaré avoir traversé des « années difficiles » autour de 2010, ce qui l’aurait conduit à chercher de l’aide psychologique. Toutefois, un rapport d’expertise de 2024 pointe « peu de remise en question ».
Étant donné que les faits ont été commis avant l’entrée en vigueur du nouveau code pénal sexuel, c’est l’ancienne législation qui s’applique. Le jugement est attendu pour le 12 mai prochain.
(Source : Télésambre via Belga)
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