Le projet du quartier de la gare suscite pas mal de réactions de la part des riverains. Ils le jugent trop grand, trop imposant, trop dense. Alors que l'enquête publique vient de se terminer, la commune doit tout analyser avant d'émettre un avis.
Nous sommes le long de la ligne de chemin de fer reliant Namur à Ottignies, sur le site du bois de la Pistole. C'est ici, dans cette végétation dense, que devrait sortir de terre un immeuble de 51 appartements... mais aussi du parking, un parc public et une nouvelle voirie pour ne pas encombrer l'ancienne, un peu étroite...
Ce projet immobilier dérange les riverains du quartier. Ces habitants se disent inquiets car ils y voient des problèmes de mobilité, une végétation saccagée et peu d'échanges avec le promoteur. "Il y a donc eu une demande de permis qui a été faite sans concertation avec les riverains", explique Gaëlle Pellon, membre du comité de quartier L'Orée de la gare. "Tout cela met en péril toute la réflexion locale posée autour du réaménagement du quartier de la gare. C'est un quartier stratégique. Il faut construire. Il faut densifier... mais il faut le faire de manière intégrée avec le Schéma d'Orientation Local, avec les plans qui existent et avec les gens qui vont y vivre les 20 prochaines années !"
De son côté, le promoteur de ce projet s'étonne. Il y a eu de la concertation lors d'ateliers participatifs réalisés dans le cadre de ce fameux SOL, ledit Schéma d'Orientation Local. "Ce projet a suivi un long processus qui a démarré il y a 6 ou 7 ans", nous précise Bernard Jacquet, l'administrateur délégué de BW Promo, à l'origine de ces appartements. "De ces ateliers sont sorties des idées comme davantage de parkings et la création d'une nouvelle voirie."
Un plan régional plus large
Ce projet prévu sur un terrain privé (et à bâtir) s'inscrit dans un plan de développement plus large. Ce plan de la Région wallonne vise à densifier les zones situées, entre autres, autour des gares. Et en parlant de densité, pour nos riverains, le futur immeuble est trop grand, avec trop de monde et trop dense. "Si vous supprimez les 2 appartements du dernier étage, l'impact visuel est moindre. L'immeuble est moins écrasant et vous obtenez plus de place pour planter des arbres", propose encore Andrew Lambert, lui aussi membre du comité de quartier L'Orée de la gare.
Ces riverains demandent donc moins de logements et plus d'espace. Bref, le projet est à revoir complètement. Mais pas pour son concepteur. "La densité est une question de point de vue", poursuit Bernard Jacquet. "Dans un premier temps, il faut regarder la densité sur la parcelle elle-même qui permet de définir des gabarits et des hauteurs de bâtiment. Et puis, il faut regarder la densité de tout le plateau de la gare."
Un avis dans 6 mois ?
L'enquête publique concernant ce projet vient tout juste de se terminer. C'est donc à la commune d'entrer en jeu. Elle s'apprête à analyser les plaintes déposées par les habitants avant d'émettre un avis. Ce n'est que bien plus tard qu'elle proposera, qui sait, un permis de voirie. Mais le plus important, c'est de maintenir le dialogue entre toutes les parties. "Il est là l'enjeu de ce type de projet", nous dit Julien Breuer, le bourgmestre de Mont-Saint-Guibert. "Notre objectif c'est de trouver le juste milieu entre les objectifs de développement régionaux et l'acceptabilité locale. C'est au collège communal d'y veiller."
La procédure qui devrait déboucher sur les avis de la commune et de la région pourrait prendre 6 mois.
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