Depuis le 3 octobre, quatre barrages un peu particuliers ont fait leur apparition sur les cours d’eau de Court-Saint-Étienne. Orange et flottants, ils attirent immédiatement le regard des promeneurs. Leur nom ? Les barrages à OFNI.
OFNI pour "Objets Flottants Non Identifiés”. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la campagne “Ici commence la mer” : chaque déchet abandonné dans une rivière finit par rejoindre la mer. L’objectif est donc clair : stopper les déchets dès leur source et sensibiliser les citoyens à leur impact environnemental.
Des déchets qui ne disparaissent pas
“Ces barrages permettent d’arrêter les déchets légers qui flottent, principalement du plastique, des canettes, des bouteilles, des ballons ou encore des emballages”, explique Isabelle Delgoffe, coordinatrice adjointe du Contrat de rivière Dyle-Gette.
Si ces déchets sont visibles un temps, ils finissent par couler et s’accumulent alors au fond des cours d’eau. “Ils ont un impact direct sur la qualité de l’eau et sur les écosystèmes aquatiques. Ils peuvent aussi poser problème en cas de crue : si les déchets s’accumulent sous un pont ou un pertuis, cela peut accentuer un risque de débordement.”
Un outil de sensibilisation
Le choix des lieux n’est pas anodin : les barrages ont été installés à des endroits visibles, proches de sentiers touristiques. “Nous voulons que les habitants se posent des questions : C’est quoi ce dispositif ? À quoi ça sert ? ”, continue Isabelle Delgoffe. La commune a d’ailleurs mis en place une communication dédiée : affiches, publications sur Facebook, actions de sensibilisation. “Ce n’est pas une solution miracle, mais si cela permet déjà à certaines personnes de réfléchir avant de jeter un emballage dans la nature, l’objectif est atteint”, souligne François-Xavier Lambert, conseiller en environnement adjoint à la commune.
Un premier test
C’est la première fois que de tels dispositifs sont installés sur le territoire de Court-Saint-Étienne. Ils resteront en place jusqu’au 6 novembre et seront régulièrement désencombrés. “Nous voulons mesurer concrètement quelle quantité de déchets flottants nous allons récolter sur un mois. On a déjà une idée de la pollution au fond des rivières grâce aux opérations de dépollution, mais beaucoup plus difficilement pour les déchets en surface”, précise François-Xavier Lambert.
Rendez-vous en novembre
Les résultats de cette première opération permettront de mieux cerner l’ampleur du phénomène et, peut-être, d’envisager de nouvelles actions. En attendant, ces “OFNI” remplissent déjà leur rôle principal : attirer l’attention et interpeller les citoyens sur l’impact de leurs déchets.
Chaque geste compte : un emballage évité ici, c’est un déchet en moins dans la mer.
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