Qu'ils soient amateurs ou professionnels, ces photographes se passionnent pour les paysages du Brabant wallon. C'est à travers leur regard et leur viseur qu'ils s'expriment, à travers leurs clichés qu'ils font rayonner la beauté de notre province. Durant tout cet été, je vous propose d'aller à leur rencontre pour comprendre ce qui les inspire dans nos campagnes, dans nos villes, nos monuments, notre patrimoine, notre nature.
Beaucoup se plaisent à employer l'expression "œil de photographe". Mais c'est quoi au juste un œil de photographe ? Quelqu'un qui voit le monde en paramètres photo ? Une personne qui passe son temps à joindre ses pouces à ses index pour cadrer ce qu'il voit ? Claude Corda est peut-être le parfait exemple de quelqu'un qui a le regard taillé pour la photo.
Il suffisait de mieux regarder
Cela fait 20 ans que Claude Corda travaille au restaurant la Saline bordant la Nationale 5 à proximité immédiate des champs de bataille de Waterloo. Un jour, il finit par remarquer ce petit arbre esseulé au beau milieu des plaines, visible directement depuis la terrasse du restaurant. Un détail perdu dans une immense plaine qui n'aurait sans doute pas fait réagir les foules mais qui va attiser sa curiosité de photographe et le pousser à mener une série de photos du végétal sous toutes les coutures : au gré des saisons, des cultures et de la météo.
Cet arbre, qui n'intéressait vraisemblablement que peu de monde, a subitement trouvé un intérêt grandissant, notamment auprès de la clientèle de Claude, qui l'interrogeait à de multiples reprises sur ce curieux arbre. Quelle ne fût pas leur surprise quand il lui a suffit de tendre un doigt vers l'horizon pour leur montrer où se trouve son sujet de prédilection.
Dans mes recherches, j'ai toujours tenté de mettre en avant le travail de photographes qui magnifient leur région, qui s'intéressent avant tout à ce qui les entoure. Je pense qu'avec Claude Corda, qui trouve son plaisir sans même bouger d'où il se trouve, le terme "local" prend tout son sens.
Ces petites choses qui racontent notre monde
La pratique de la photo du Lasnois remonte à une vingtaine d'années elle aussi. Passionné de paysages mais aussi d'architecture, Claude se sert des détails qu'il aperçoit pour dépeindre le monde avec son appareil photo. À l'encontre des larges panoramas et des espaces ouverts, il se concentre sur ces petites choses qu'on ne voit pas ou plus, que ce soit au fond des bois ou dans les villes telles que Bruxelles, dont il aime arpenter les rues pour sa pratique.
Un regard indéniablement différent de celui de monsieur et madame tout-le-monde. Un regard qui invite à la découverte, à rouvrir grand ses yeux d'enfants comme si c'était la première fois que la vue du monde s'offrait à nous.
Pour découvrir sa très riche collection de photo, rendez-vous sur son compte Instagram.
Pour voir son interview :
Florentin Franche
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