Qu'ils soient amateurs ou professionnels, ces photographes se passionnent pour les paysages du Brabant wallon. C'est à travers leur regard et leur viseur qu'ils s'expriment, à travers leurs clichés qu'ils font rayonner la beauté de notre province. Durant tout cet été, je vous propose d'aller à leur rencontre pour comprendre ce qui les inspire dans nos campagnes, dans nos villes, nos monuments, notre patrimoine, notre nature.
C'est un photographe qui sort un peu des clous que j'avais fixés au départ de cette série qui m'attend à Oisquercq, mais l'acharnement avec lequel celui-ci œuvre pour faire rayonner son village méritait de s'y arrêter. Jean-Michel Delattre habite la commune depuis son enfance. Passionné par l'histoire avec un grand "H", il est l'encyclopédie la plus complète que vous pourrez trouver sur Oisquercq. Il m'accueille au pied de l'église Saint-Martin, qui surplombe fièrement la place du village. On lui jurera un air de Palais de Justice bruxellois avec les échafaudages qui l'entourent depuis maintenant deux ans, sa flèche posée juste à côté de sa base.


Il faut bien que quelqu'un le fasse
Jean-Michel m'emmène au cœur de l'église, dans la nef totalement mise à nu, il salue chaque ouvrier qu'il croise, comme s'il s'adressait à ses amis. Je comprends qu'il est au milieu de son terrain de jeu. Et pour cause, depuis deux ans, le Tubizien documente la restauration de l'église dans les moindres détails. Nous nous faufilons parmi les échadage, je le suis tout autour des toitures, Jean-Michel me raconte l'histoire des pierres, de ceux qui sont enterrés sous l'édifice, la technique avec laquelle les ouvriers redorent l'église. C'est une mine de savoir sur sa commune.

Plus nous avançons, moins j'ai le sentiment que le savoir de Jean-Michel à propos de sa commune a une limite. Il est animé, presque emporté, lorsqu'il parle de Oisquercq. Sa photo, il la dédie à capturer l'instant, pour transmettre ce qu'il voit, ce qui se passe, aux générations futures, comme il accumule lui-même des documents sur l'histoire de son village. "J'ai consacré une pièce entière de 20 mètres carrés au stockage des documents que j'ai déniché sur Oisquercq", me raconte-t-il. Qu'adviendra-t-il de l'œuvre de Jean-Michel Delattre après lui ? Il s'est souvent posé la question mais n'a pas encore trouvé de réponse. Peut-être trouvera-t-elle place dans un musée.
La passion au service des autres


Photographe de formation, Jean-Michel dédié son savoir-faire à l'histoire locale, mais pas seulement. La beauté de son village, la vie locale, il les saisit également, mais son énergie débordante, il préfère la consacrer à son premier amour. Jean-Michel le sait, l'histoire ne passionne pas les foules, mais on doit beaucoup à ceux qui, comme lui, sont les témoins de notre présent, le passé de notre avenir.
Pour voir son interview :
Florentin Franche
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