Les grilles des écoles s'ouvriront pour tous les élèves de l'enseignement obligatoire le 10 mai prochain. La ministre de l'Éducation Caroline Désir a annoncé la reprise en présentiel des cours pour l'ensemble des élèves au terme d'une réunion avec les acteurs de l'enseignement francophone ce mercredi.
La nouvelle concerne principalement les élèves de 3e secondaire et des années supérieures, encore soumis à un enseignement hybride, suivant la formule 50% en présentiel / 50% en distanciel. Du côté des directeurs d'école, on se réjouit de cette nouvelle, bien que cette date soit un peu tardive. "C'est tard, c'est très tard... On aurait préféré le 3 mai, même encore avant", déclare Thomas Jadin, directeur du Collège des Hayeffes à Mont-Saint-Guibert et président de l'ADIBRA, l'Association des directeurs de l'enseignement secondaire catholique de Bruxelles et du Brabant. Thomas Jadin souligne l'importance d'un retour en classe à seulement quelques semaines des examens de fin d'année pour "reprendre les élèves en main et les remettre en selle".
Les écoles n'attendent que les directives de la FWB pour préparer au mieux ce retour en classe, avec une avance confortable toutefois, à savoir sept jours ouvrables. "Ce sont des délais auxquels, nous autres directeurs, savont faire face. On a connu des délais bien plus brefs", raille le président de l'ADIBRA. Une seule crainte subsiste chez ce dernier : si des clusters devaient apparaître au sein des écoles durant les prochaines semaines, il n'y a plus de carte à jouer. "Il n'y a plus de vacances qu'on pourrait utiliser pour faire un micro-confinement. Cette fois, c'est en quelques sortes le sprint final."
Fin d'année, l'heure du bilan
Personne n'aurait pu prévoir la tournures des événements ces derniers mois. Dans les écoles, il a fallu s'adapter à de nombreuses reprises. Preuve en est que, à la veille des examens, certains élèves vont retrouver leur classe cinq jours sur la semaine, contre deux ou trois actuellement. "On a pris conscience de l'importance de l'outil numérique pour l'enseignement et en même temps de ses limites. On a pris davantage conscient du rôle social de l'école. C'est la grande leçon à tirer", souligne le directeur du collège guibertin.
Cette année si atypique, c'est aussi un apprentissage hachuré, tantôt à l'école, tantôt à la maison, et de la matière plus difficilement acquise. "Maintenant, il y a la facture à payer. Il y a des retards, des décrochages, des manques de repères qu'il va fallir absolument reconstruire dès aujourd'hui", précise Thomas Jadin. Parents, enfants, enseignants... tous n'espèrent désormais qu'une chose : ne pas avoir à revivre les écueils de ces derniers mois l'année prochaine.
Florentin Franche
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