Le mouvement de grève qui touchait le dépôt de Jodoigne s'est interrompu ce lundi. Les chauffeurs sont remontés à bord des bus après n'avoir quasiment pas circulé durant ce week-end. Le personnel qui déplore l'état de la flotte de bus a décidé de débrayé vendredi après plusieurs appels à l'aide lancé fin 2021 à la direction territoriale du TEC Brabant wallon, dont une grève générale des trois dépôts provinciaux le 22 décembre dernier.
Selon la CGSLB, la direction n'a fourni que des réponses évasives aux différentes complaintes qui lui ont été transmises, les syndicats ont donc décidé de les transmettre à l'échelon supérieur, auprès de l'OTW (Opérateur de transport de Wallonie), la centrale générale du TEC basée à Namur. "La direction ne répond pas", indique Barbara Leduc, secrétaire permanente CGSLB. "On veut bien continuer (à rouler, ndlr) parce qu'on ne veut pas pénaliser les voyageurs." De son côté la directrice territoriale, Catherine Bès, déplore le mouvement survenu vendredi. "C'est une grève sauvage en dehors de tout dialogue social. Nous reprenons maintenant ce dialogue, on doit discuter (avec les représentants du personnel, ndlr) cette semaine."
Du tape sur les voyants lumineux pour ne plus les voir
Après avoir recensé les problèmes répertoriés au sein des bus, en particulier concernant leur vétusté, une note des syndicats avait été transmise auprès de la direction territoriale en novembre 2021. Ne voyant pas d'améliorations, une grève s'était alors tenue le 22 décembre pour forcer la direction à constater l'état des bus par elle-même. Des promesses avaient alors été faites auprès des travailleurs et un point s'est tenu en février pour assurer leur suivi. Ne constant pas d'améliorations au cours des semaines qui ont suivi, les syndicats ont mené de nouvelles actions ces derniers jours. "Des accords on été pris à l'époque. Ils ont été respectés", soutient la direction.
"La direction remet des bus dont on ne veut pas sur les routes. Mettre du tape sur des clignotants pour ne plus les voir, c'est vicieux", raconte Barbara Leduc. "Les agents sont responsables en cas d'incident. Nous on demande à ce que la direction assume la dysfonction des bus." La permanente évoque encore l'état des lieux de chaque bus qui doit être mené préalablement à tout départ pour chaque chauffeur. "Ça doit prendre cinq minutes. Vu tous les problèmes à relever, ça en prend 20. Avec trois chauffeurs par jour sur le bus, faites le compte. On perd un temps fou et ça ne change rien."
Une procédure est donc ouverte auprès de l'OTW. Si les syndicats ne reçoivent pas de retour dans les 24 à 48 heures, de nouvelles actions ne sont pas à exclure.
Florentin Franche
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