Un travailleur sur deux poussé vers la sortie du site sidérurgique de NLMK à Clabecq dans la commune de Tubize. L'annonce a fait l'effet d'une bombe ce matin. Tous les secteurs confondus seront touchés.
La première phase de la Loi Renault enclenchée
Face à une concurrence accrue sur le marché des plaques d'acier, l'usine n'est plus compétitive. La société perd environ 50 millions d'euros par an. "Des changements profonds sont indispensables pour préserver les activités du site de Clabecq" déclare la direction. Dans cet esprit, il a été annoncé ce matin, lors d'un Conseil d'Entreprise extraordinaire, l'intention d'implémenter un plan industriel et social. "Ce plan permettra de relever les défis auxquels l'usine est confrontée."
Ce nouveau plan industriel est certainement celui de la dernière chance et se base sur cinq axes :
- Concentrer les ressources sur les activités coeur de métier de l'entreprise
- L'organisation du travail sera optimisé
- NLMK se concentrera dorénavant sur des produits de niche comme les tôles fines ou encore les Q&T. Les autres productions passeront à la trappe.
- Des investissements seront réalisés pour renforcer la position de Clabecq dans les produits de niche choisis
- Favoriser une culture d'entreprise orientée : performance !
La première phase d'information et de consultation de la Loi Renault est donc enclenchée depuis ce jeudi. La direction et les organisations syndicales engageront un dialogue dès le début de la semaine prochaine. Même si la marge de manoeuvre semble très étroite. Ce plan industriel devrait, selon la direction, améliorer les performances et arriver à un équilibre budgétaire voire une rentabilité de l'usine pour 2022.
Florence Gusbin - Images : Adrien Broze