33 femmes ont trouvé la mort en Belgique cette année, la cause de leur mort : les coups d'un homme violent. Et à côté de cette violence physique, la violence psychologique est la plus répandue, à quoi s'ajoute la discrimination dans le milieu professionnel. "Le quotidien des femmes est un quotidien souvent violent" dénonce une des étudiantes présentes au rassemblement organisé, ce jeudi 22 novembre à Louvain-la-Neuve.
Et pour dénoncer cette inégalité entre les hommes et les femmes, des dizaines de personnes s'étaient rassemblées sur la place de l'université dans la cité néo-louvaniste. Des panneaux "stop aux violences sexistes", "70% des femmes subiront des violences sexuelles au cours de sa vie" étaient visibles au coeur de cette petite foule.
D'autres manifestants arboraient du scotch sur leurs lèvres pour dénoncer le silence qui entoure l'inégalité entre les hommes et les femmes. Un scotch aussitôt enlevé pour appeler les femmes à parler et à dénoncer les violences qu'elles subissent. "Pour plusieurs raisons, les femmes ne vont jamais dénoncer, il n'y a que 30% des femmes qui vont dénoncer leur agresseur. Les étudiantes ne dénoncent pas non plus car elles ont peur. Ces violences ne sont pas répertoriées dans les statistiques donc je peux vous dire que c'est un fléau qui touche le monde et aussi la Belgique" témoigne Amancay Egas Torres, membre du Collectif des Femmes à Louvain-la-Neuve. Les participants déplorent le manque d'initiative de la part des autorités politiques pour faire changer les choses.
Ce 25 novembre marque la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Une journée qui suit la lignée du mouvement METOO, et se rebelle face à cette culture sexiste qui fait de la femme, un sous-homme.
Florence Gusbin - Images : Adrien Broze