La reprise pour les métiers de contact était à l'ordre du jour d'une réunion avec le Premier Ministre ce mardi. Pour beaucoup de travailleurs du secteur, l'attente était énorme sous peine de voir les faillites s'accumuler. En milieu de journée, la nouvelle est tombée : pas de reprise actuellement. Pour Marc van Breusegem, propriétaire du salon de coiffure Studio Look à Tubize, ce n'est pas une surprise. Et l'abattement est bien présent. C'est vrai que la motivation en prend un coup. C'est un clou qu'on nous enfonce à chaque fois. J'avoue que je ne comprends pas. Notre fermeture, c'est injuste. On est les seuls en Europe à rester fermés. En 27 ans d'existence, Marc n'a jamais fermé son salon. Pour cette année 2020, on en est déjà à 13 semaines de fermeture.
Une incompréhension accentuée par le fait que les salons de coiffure et autres travailleurs du secteur ont fait de gros efforts pour respecter le protocole sanitaire. Dans son salon de Tubize, Marc a par exemple installer des plexis à chaque lavabo, du gel est à disposition, le masque est obligatoire, les fauteuils et matériel sont désinfectés et les capes sont à usage unique. Il y en a 60 dans ce salon. Elles sont désinfectées chaque jour.
Des actions pour sensibliser
Tout ce qu'il reste à ces métiers de contact, ce sont les actions qu'ils organisent. La dernière en date, installer son salon de coiffure en extérieur. Une action menée par coiffure.org et à laquelle Marc Van Breusegem a participé. Il avait décidé de coiffer symboliquement sur le rond-point de Tubize en face de son salon. Ce qui lui a valu beaucoup de soutien de la part des citoyens. Sa vitrine est aussi recouverte de noir. En attendant que l'éclaircie arrive. Tous les travailleurs du secteur espérent qu'il ne sera pas trop tard. On s'attend à une pluie de faillite. Le chiffre de 73% de faillite est annoncé par les responsables du secteur.
Et sachez qu'à l'issue de la réunion avec le Premier Ministre, les responsables du secteur des métiers de contact ont obtenu deux choses : tout d'abord, une étude scientifique qui permettra d'évaluer si ces lieux sont des foyers de contamination et la promesse de discuter de ces métiers lors du prochain comité de concertation du 18 décembre. Des infos de nos confrères de RTL TVI
Caroline Leboutte - Images : Patrick Lemmens