A Wavre, la commune en compagnie d’acteurs locaux accueille les étudiants de 3 et 4 ème secondaire de l’entité pour un parcours interactif, immersif et artistique autour des violences faites aux femmes.
Depuis ce lundi, les élèves de troisième et quatrième secondaire des écoles de l’entité de Wavre participent à une semaine de sensibilisation consacrée aux violences faites aux femmes. L’événement se déroule à l’hôtel de ville et combine ateliers interactifs, spectacle d’improvisation et moments d’échanges en classe.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche participative : les jeunes y découvrent différents espaces thématiques, dont une « boîte noire » conçue comme un escape game autour de la problématique des violences, mais aussi une fresque des émotions, réalisée avec la Maison des Jeunes et plusieurs associations partenaires.
Objectif : amener les élèves à s’exprimer librement sur leurs perceptions et leurs émotions face à ce sujet sensible. Les ateliers incluent également des expériences de réalité virtuelle permettant aux participants de mieux comprendre les situations de harcèlement et leurs conséquences psychologiques. « Une femme sur trois est victime de violences », rappelle Kyriaki Michelis (Echevine de l'égalité des chances à Wavre). Parmi elles, environ 7% subissent ces violences au sein même du couple. Des chiffres interpellants, d’autant plus que les victimes franchissent souvent difficilement le pas de la dénonciation. Pour les intervenants, cette sensibilisation précoce est essentielle : « Chez les jeunes, certaines attitudes restent banalisées, souvent au nom de l’humour ou des relations amicales. Il est important de rappeler que même une plaisanterie peut blesser. » Avec le développement des réseaux sociaux, la problématique s’étend désormais au-delà des murs de l’école : « Le harcèlement, aujourd’hui, c’est 24 heures sur 24. » Malgré tout, les acteurs de terrain notent une évolution positive. « En vingt ans, les mentalités ont changé. Les garçons, notamment, sont beaucoup plus informés sur la notion de consentement. » Près de 250 élèves devraient participer à cette semaine d’activités. Une étape nécessaire pour comprendre, débattre et surtout construire des relations fondées sur le respect mutuel.
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