L'espace test de maraîchage bio existe depuis 2017 dans l'est du Brabant wallon. Il est implanté sur la commune de Beauvechain mais c'est le Gal Culturalité en Hesbaye brabançonne qui le coordonne. Trois nouveaux candidats sont arrivés il y a quelques mois. Leur objectif : tester leur projet de maraîchage bio durant deux ans en recevant des aides notamment financières.
Un espace test qui connaît une belle réussite puisque trois candidats qui sont passés par là ont décidé d'en faire leur activité professionnelle principale. L'avantage de l'endroit : fournir 30 ares, deux serres, du matériel et un système d'irrigation à chaque candidat. "Cela leur permet de voir en pratique si leur projet est viable aussi bien financièrement qu'en terme de production. Je vois trois difficultés principales à l'activité de maraîcher à avoir une difficulté physique, financière et de charge mentale puisque l'activité est très dense entre avril et octobre", souligne Sophie Van Parijs, chargée de mission maraîchage au Gal Culturalité.
Beaucoup d'entraide
Guillaume, Jérome et Hadrien sont les jeunes maraîchers qui ont investi l'espace test pour deux ans. Ils cultivent chacun sur 30 ares une quarantaine de légumes différents. Le candidats voient cela comme une belle reconversion professionnelle comme Guillaume qui vient du monde de l'informatique : "J'ai été informaticien pendant une dizaine d'années. Et puis, en développant mon potager à la maison, j'ai attrapé le virus du maraîchage. Bien plus qu'une passion, c'est un mode de vie que j'ai envie de développer avec des légumes de qualité et qui ont du goût".
Pour Jérome, c'est l'envie d'exercer un métier utile qui l'a animé : "J'ai passé beaucoup de temps à chercher ma voie professionnelle et puis j'avais envie d'être utile et de respecter la planète ainsi que faire profiter les gens de bons produits". Tous les trois croient en leur projet même s'ils sont conscients des difficultés du métier. Être à trois sur l'espace test permet aussi une belle entraide : "On se donne des conseils, on regarde ce qui marche l'un chez l'autre, on n'est pas dans la concurrence", indique Hadrien. Ce dernier ainsi que Jérome a développé des paniers bio, tandis que Guillaume a mis en place une échoppe à son domicile.
Caroline Leboutte - Images : Samuel Francis