J-2 avant la rentrée des classes! Les écoles sont dans les derniers préparatifs. À Nivelles, Madame Julie prépare sa classe d'une autre façon : elle va proposer une "classe flexible" à ses élèves. Plus de bureaux et plus de chaises; les écoliers vont travailler sur des poufs ou encore sur des ballons !
Une classe flexible c'est quoi?
Le projet de la classe flexible, ou plus connu sous le nom de "Flexible seating", vient tout droit du Canada, et commence à arriver en Belgique depuis un an. "Une classe flexible ça part du même principe qu'à la maison : on ne s'assied pas de la même façon au même endroit pour jouer aux jeux vidéos, ou écrire une lettre sérieuse. Les enfants auront différentes assises, différents coins, et ils pourront bouger en fonction de leurs besoins, et du travail du moment. Par exemple, je ne vais pas travailler au même endroit si je fais une rédaction, ou si je joue aux dominos" explique Julie Martin, institutrice en 5ème et 6ème primaire à l'École du Béguinage de Nivelles.
Julie Martin a opté pour ce projet l’année passée, et est convaincue par ses avantages "Cela est un environnement plus apaisant, plus motivant. Ca joue sur la motivation, la concentration, le travail d'équipe, l'entraide et la gestion du matériel" affirme l'institutrice. En effet, des études prouvent que l'agencement des salles de classes peut améliorer jusqu'à 25% la productivité de l'élève,la compétence en résolution des problèmes et la pensée critique.
Agencer sa classe flexible : comment, et avec quel argent?
Pour innover dans l’aménagement de sa classe, des groupes de partage entre enseignants se créent sur les réseaux sociaux afin d’échanger des idées et des bons plans pour acheter des meubles, car aménager sa classe autrement, cela a un coût. La plupart des enseignants financent à leur frais, mais tous les moyens sont bons à prendre pour aboutir à un premier résultat : "J'ai rendu un dossier à mon directeur, au pouvoir organisateur, à l'Association des parents,... J'ai eu un petit budget pour financer certains meubles, mais on reste dans l'enseignement : ce n'est pas évident" ajoute Julie Martin. Tout dépend de l'école où l'instituteur-trice enseigne, de la superficie de sa classe, et de son budget personnel.
Le projet de classe flexible fait de plus en plus parler de lui. Julie de son côté compte continuer dans sa lancée. Suite à une inspection qui s’est montrée favorable face à son projet, Julie a de l’espoir quant à l’avenir des classes flexibles en Belgique.
Laura Jadot - Images : Samuel Francis