Ce lundi 25 novembre est la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes. Partout dans le monde et en Belgique, les femmes se sont mobilisées pour dénoncer cette violence et le Brabant wallon n'a pas fait exception. À Braine-l'Alleud, Vie Féminine a appelé les femmes à se réunir sur la Grand Place Baudouin 1er.
22 féminicides en 2019
Une vingtaine de femmes se trouvait au pied de l'ancienne maison communale à Braine-l'Alleud, ce lundi midi, pour faire un maximum de bruit. Elles ont sorti les casseroles, des objets qui restent le plus souvent enfouis dans les tiroirs, pour les faire retentir dans l'espace public... Un peu comme les violences conjugales qui restent, malheureusement, dans la sphère privée et ne sont jamais dévoilées au grand jour. Cette fois, les femmes ne veulent plus se taire. À travers cette manifestation, Vie Féminine dénonce les multiples formes de violences et de sexisme dans l'espace public et dans la sphère privée. Elle réclame une meilleure application de la Convention d'Istanbul. "La convention d'Istanbul est une convention européenne qui a été ratifiée par la Belgique", explique Nicole Fontaine, animatrice de Vie Féminine. "C'est une convention qui édicte un certain nombre de mesures à prendre pour l'élimination des violences faites aux femmes."
À midi, les femmes ont fait une minute de bruit pour faire entendre la voix des femmes qui n’en ont plus. En effet, 22 femmes sont décédées sous les coups de leur mari ou ex-compagnon en 2019. Un chiffre tiré des articles de presse épluchés par les associations. Aucun chiffre officiel sur la question n’existe et le nombre de féminicides pourrait donc être plus important. La manifestation s'est terminée dans le tunnel de la gare de Braine-l'Alleud, un endroit identifié depuis longtemps comme un lieu insécurisant pour les femmes et où celles-ci se sont exprimées montrant ainsi qu'elles sont à leur place n'importe où.
Florence Gusbin - Images : Samy Lamloum