"Vous méritez plus que des miettes" : voilà le mot d’ordre de cette journée de grève nationale de ce 13 février. Beaucoup de secteurs ont débrayé ce mercredi en Brabant wallon, comme par exemple, à Nivelles, où hôpital, maisons de repos, zonings et centre commercial ont vu beaucoup moins de monde travailler aujourd'hui.
Un hôpital en service réduit
A l'hôpital de Nivelles, un service réduit, comme chaque dimanche, assurait les rendez-vous médicaux et les urgences. Devant, un piquet de grève de la CSC distribuait des tracts et des biscuits pour faire comprendre le ras-le-bol général : "On est ici, aujourd'hui, pour manifester notre mécontentement face à la pénibilité de notre métier, explique Aline Journiaux, déléguée syndicale CNE à l'hôpital de Nivelles. On est là pour informer les personnes, on leur donne des tracts pour leur expliquer la pénibilité dans nos services. Ce qu'on demande : ce sont des crédits-temps de fin de carrière à 55 ans, une pension décente et une pension à 65 ans."
Même son de cloche à la résidence Jean de Nivelles : "C'est très rare lorsqu'on fait grève dans le secteur du non-marchand, témoigne Luigi Orobello, délégué syndical CNE à la résidence Jean de Nivelles. Lorsqu'on a fait l'appel à la grève au sein de la résidence, on a réellement eu un soutien dû au ras-le-bol du personnel. Il faut savoir, qu'ici, beaucoup de personnes travaillent avec des contrats précaires : des hommes et des femmes travaillent 20 heures par semaine et gagnent, donc, 900, 1.000 euros voire 1.100 euros par mois, ce qui est très difficile."
A d’autres piquets de grève, comme dans le zoning sud de Nivelles, certains citoyens se sont révoltés contre les syndicats. La police était sur place. Au shopping de Nivelles, plusieurs clients étaient également mécontents face à l’image plutôt insolite d’un parking vide de voitures.
Mais aujourd’hui, les syndicats se battent, selon eux, pour des salaires décents et surtout pour une meilleure qualité de vie. Les blocages en tout genre ont un seul et unique message à faire passer : celui d’un ras-le-bol général de travailleurs presque désespérés.
Florence Gusbin - Images : Patrick Lemmens