La saturation des hôpitaux est évoquée à de nombreuses reprises dans la presse, quotidiennement lors du point presse du centre de crise. Ce dont on parle moins, c'est de la situation des maisons de repos. Abritant une population particulièrement à risque, elles ont rapidement été coupées du monde extérieur alors que le virus franchissait nos frontières.
Mais qu'en est-il si le virus parvient tout de même à infecter des résidents et/ou le personnel soignant? Le Vignoble a vécu un incident de la sorte, nos confrères de la Dernière Heure révélaient hier que le virus avait sévi au sein de l'établissement hébergeant 110 résidents. Une infirmière a été contrôlée positive et, malgré la réactivité du home, cinq membres du personnel ont été infectés à leur tour ainsi que six résidents, deux y ont perdu la vie.
Les mesures prises dans la maison de repos sont fortes : les résidents sont confinés dans leur chambre, les repas leur y sont distribués et les activités ont tout bonnement disparu. Les cas étectés de Covid-19 ont été isolé dans le centre de jour, spécialement réaménagé pour leur permettre d'y vivre. Un personnel spécifique a été spécifiquement affecté à leurs soins.
L'Armée en renfort dans maisons de repos
Ce mercredi, deux maisons de repos, souffrant d'un absentéisme important et de nombreux cas de Covid-19, à Jette et Lustin ont fait appel aux services du bataillon médical de l'Armée belge. Le Vignoble, lui, rencontre un taux d'absentéisme de 25% à 30% de son personnel, avec onze membres du personnel testés positifs. Un manque d'effectifs qui ne nécessite toutefois pas d'envisager des solutions telles que prises par les maisons de repos de Jette et Lustin.
Pierre Lambrette, président du CPAS de Braine-l'Alleud, se veut rassurant : "on est très loin de tout ça". Pour subvenir au besoins les plus urgents en période de crise, certaines fonctions ont été remplacées par du personnel de la Maison communale ou par du travail intérimaire.
Florentin Franche