En cette période de Toussaint vous êtes nombreux à aller fleurir les tombes de vos ancêtres, et ce souvent, avec des Chrysanthèmes. Pourquoi cette plante là et est-elle toujours la star indéboulonnable de nos cimetières en cette période ?
À l’approche de la Toussaint, les cimetières de nos régions se parent de mille couleurs. Parmi toutes les fleurs déposées pour honorer la mémoire des défunts, le chrysanthème demeure, année après année, la vedette incontestée.
Cette tradition plonge ses racines dans l’histoire
Après la Première Guerre mondiale, lorsque l’armistice fut signé le 11 novembre 1918, les familles endeuillées choisirent cette fleur résistante aux premières fraîcheurs pour fleurir les tombes des soldats. Depuis, le chrysanthème est devenu intimement lié à cette période de recueillement.
Une plante associée aux cimetières… mais pas partout
En Belgique, cette fleur reste fortement associée aux lieux de mémoire, tout comme en France. En revanche, chez nos voisins anglais ou allemands, le chrysanthème s’impose davantage comme plante d’ornement d’automne. Là-bas, dès la fin du mois d’août, on en voit déjà fleurir aux balcons, dans les jardins ou sur les terrasses. Sa floraison généreuse et ses teintes lumineuses en font un atout décoratif apprécié, même hors contexte funéraire.
Des variétés pour chaque espace de recueillement
Depuis la fin de la Grande Guerre, de nombreuses variétés ont été développées, capables d’éclairer les cimetières du début octobre jusqu’à la fin de novembre, selon la météo. Et si le chrysanthème reste la star, les évolutions des pratiques funéraires — notamment la hausse des crémations — amènent de nouvelles habitudes. Dans les columbariums et les espaces dédiés aux urnes, on privilégie aujourd’hui des petites vasques fleuries ou des plantes vivaces plus durables.
Fleur de mémoire, de lumière et d’espoir, le chrysanthème continue ainsi, génération après génération, d’illuminer les lieux du souvenir, tout en s’adaptant aux changements de notre société.