Une victoire pour les pompiers volontaires, une défaite pour la Ville de Nivelles. L'arrêt rendu hier par la Cour Européenne de Justice située au Luxembourg a donné raison aux pompiers volontaires nivellois qui demandaient, depuis des années, que leurs gardes à domicile soient rémunérées. Pour le bourgmestre de Nivelles, Pierre Huart (MR), "clairement, c'est une partie que nous avons perdue. Maintenant, nous prenons du recul pour analyser cette décision, en considérant que de toutes façons, elle va être retransmise à Bruxelles, qui va devoir se prononcer par rapport, notamment, aux montants qui doivent être comptabilisés".
Le bourgmestre minimise la somme à payer
Mais de quels montants est-il donc question ? Combien la Ville de Nivelles devra-t-elle débourser ? Si les pompiers volontaires évoquent "plusieurs millions d'euros", le bourgmestre aclot tempère et, sans citer de chiffres précis, parle plutôt de plusieurs centaines de milliers d'euros. "Le fait de reconnaitre que les gardes à domicile doivent être payées ne dit pas à quel montant elles doivent être payées. Le fond sera, lui, abordé par la Cour du travail de Bruxelles. C'est elle qui va reprendre le dossier et traduire la décision de la Cour de Justice Européenne, mais nous ne connaissons pas les délais ni les montants".
Le résultat de certaines décisions du bourgmestre ?
Cette décision concernant les pompiers volontaires nivellois devrait, en tous cas, faire jurisprudence et concerner l'ensemble des services de secours européens. Tout aura donc démarré à Nivelles, il y a près de 10 ans. Dans un contexte que Pierre Huart tient à rétablir. "En fait, cette décision concerne un pompier arrivé dans les années 80 au service de secours de Nivelles, sous certaines conditions. Mais jamais il n'y avait eu de réactions concernant la revendication qu'ils viennent d'obtenir. Quand je suis devenu bourgmestre, j'ai commencé à dénoncer certaines choses, dont le fait que des pompiers prestaient 48 heures d'affilée en caserne. Il y a sans doute eu une levée de boucliers contre certaines décisions peu sympathiques que j'ai prises, ce qui a donné cette mobilisation, suivie d'une plainte en 2009 et maintenant l'issue que nous connaissons".
François Namur et Thibault van Raemdonck