C’est une nouvelle étape dans le déconfinement. À partir de ce lundi, la population de Braine-l’Alleud pourra à nouveau se rendre quand elle le souhaite à la cité administrative pour y effectuer ses démarches, selon les horaires habituels. Des mesures ont été adoptées. Les gestes barrières sont d’application pour les habitants et le personnel à l’intérieur de la cité administrative. Les masques n’y sont pas obligatoires, mais recommandés. Pour pouvoir entrer, il faut se présenter devant une caméra intelligente. Elle prendra automatiquement la température des visiteurs et du personnel et leur recommandera le port du masque. En cas de température dépassant les 37,8 degrés, la porte ne s'ouvrira pas vers l'intérieur. La personne sera invitée à rentrer chez elle et à prendre contact avec son médecin.
Une crise à 1,5 million d'euros
La caméra est louée pour un an à une société waterlootoise pour un budget de 8.000 euros. Globalement, la crise a un coût important pour la commune de Braine-l’Alleud, 1 million et demi d’euros. Mais le bourgmestre préfère se montrer prudent et proactif, comme lorsqu’il a commandé des masques dès le mois de février. "Personne ne s'imaginait que nous devrions dépenser des centaines de milliers d'euros pour acheter des masques", martèle Vincent Scourneau. "C'est une dépense qu'il va falloir intégrer dans notre modification budgétaire. Avec évidemment également des possibilités de se constituer des stocks stratégiques pour faire face à un éventuel rebond de la pandémie. Mais aussi de gérer cette relance économique. Nous allons la dote d'un million d'euros et nous allons analyser comment utiliser cet argent de la façon la plus fine possible, en collaboration avec les autres niveaux de pouvoir et les commerçants. Nous avons toujours été proactifs dans la gestion de la crise. On continue. Aujourd'hui, on peut le faire avec une certaine facilité parce, depuis des années, nous avons cumulé un boni qui nous permet d'avoir des réserves financières".
Une révolution des services publics ?
Si la crise coûte cher, elle peut aussi ouvrir de nouvelles perspectives. Les services administratifs ont été amenés à travailler différemment durant plusieurs mois. Des leçons peuvent en être tirées. "Le télétravail était quelque chose qui ne nous parlait pas, que ne voulait pas mettre en place. Mais aujourd'hui, on a vu que c'était plutôt bénéfique pour plusieurs fonctions, en termes de souplesse et de confort de vie professionnelle. Il y a des enseignements à tirer. J'ai déjà eu plusieurs réunions avec mes chefs de service pour voir comment on pouvait réorganiser l'administration, peut-être la réenchanter, au travers de nouvelles mesures qui permettront de travailler non plus de 8 à 17 heures, mais sous forme d'objectifs, avec un peu plus d'ambition de service public", révèle Vincent Scourneau.
Et le bourgmestre brainois de déjà imaginer sa commune comme un laboratoire d’une révolution des services publics belges. Un dossier à suivre dans les prochaines années.
François Namur - Images : Adrien Broze