45 hectares de surface pour une richesse naturelle impressionnante ; des bois, des prairies, des étendues d'eau et des marais, la réserve de Nysdam à La Hulpe déborde de vie. Une vie que Natagora, gestionnaire du site, s'affaire à préserver et même à redévelopper. Des faucons, des buses, des pics noirs et même plus récemment des mouettes pygmées, autant d'espèces que l'on peut apercevoir dans la réserve.
Naturelle, vous avez dit naturelle?
Et si la réserve est dite "naturelle", l'action humaine est bien nécessaire pour l'entretien des différents espaces. Plusieurs mares creusées par les bénévoles de Natagora sont actuellement en cours de remplissage, de nouveaux écosystèmes en incubation. Dans l'une de ces mares, creusée au beau milieu d'une prairie, la vie n'a d'ailleurs pas tardé à se développer puisqu'on peut déjà apercevoir quelques grenouilles sous quelques centimètres d'eau.
Par intervention humaine, on entend également le fauchage et le pâturage des prairies, des opérations qui ne peuvent être réalisées que par un agriculteur, personne que Natagora ne compte pas dans ses rangs. Il est donc nécessaire de faire appel à des personnes extérieures dans la plupart de ces réserves lorsqu'un entretien de ce type est nécessaire.
Chacun y trouve son compte
À Nysdam, c'est Patrick Eggerickx, travailleur à plein temps à l'IPES et éleveur ovin à ses heures qui se charge du fauchage et du pâturage de deux prairies. L'homme a tout à y gagner : ne parcelle pour laisser ses bêtes, une autre pour récolter du foin. Seule contrainte : le fauchage est tardif, au plus tôt à la mi-juillet pour permettre aux oiseaux de vivre la période de nidification sans être perturbés. Mais les bénéfices sont d'autant plus grands, un tiers des besoins en foin de l'éleveur est couvert par l'herbe de la réserve. Une herbe d'ailleurs très intéressante de par l'absence d'engrais chimiques et de pulvérisation. Une collaboration fructueuse entre Natagora et les agriculteurs pour le bien de la biodiversité et du secteur agricole.
Florentin Franche - Reportage : Philippe Michaux