On commémore aujourd'hui les attentats de Bruxelles. C'était il y a 2 ans, le 22 mars 2016. Un événement tragique encore bien présent dans les mémoires. Et notamment à l'ACS à La Hulpe.
Parmi les premiers à Maelbeek
Le service de secours était l'un des premiers sur place, à Maelbeek. Deux ans plus tard, le souvenir de ce jour est toujours bien présent dans la structure. "Nous avons été mis au courant vers 8h10 des explosions de Zaventem. Nous avons déclenché notre système 222, plan catastrophe pour les alertes graves. Et dans l'heure, nous avons pu réunir 50 personnes de qualifications diverses qui nous ont permis d'intervenir ensuite lors des explosions de Maelbeek où nous étions parmi les premiers intervenants et où il n'y avait alors pas grand chose de fait. C'est l'une des plus grosses interventions que nous ayons jamais été amenés à pratiquer", se souvient Arnold Félix, le président de l'ACS.
Toujours un manque de communication
Si ces attentats ont dévoilé des failles en matière de sécurité, quelles leçons ont donc été tirées au niveau des services de secours ? "En ce qui nous concerne, nous avons décidé d'investir dans plus de matériel pour pouvoir intervenir de manière plus complète et surtout pour établir un poste médical avancé, parce que, quand nous sommes arrivés à Maelbeek, celui-ci était encore quasiment inexistant. Et aussi dans la communication. C'était un gros problème. Mais celle-ci fait toujours défaut, nous manquons cruellement de radios, et nous allons donc à nouveau pousser vers les politiques et les administrations", explique Arnold Félix. A l'ACS, on forme aussi les membres à la médecine de guerre et on participe régulièrement à des exercices, comme à Beauvechain, cette semaine. Des kits 'fusillade' ont également été ajoutés dans les ambulances.
L'ACS, toujours plus efficace
L'ACS, c'est entre 150 et 200 personnes, dont 85% de bénévoles et 26 permanents. En cas d'alerte grave, 50 membres peuvent être mobilisés directement. Ils utilisent 24 véhicules dont l'AS 380, une unité mobile de soins intensifs unique en Belgique et qui se déplace dans tout le pays. Pour améliorer encore son efficacité, la structure la hulpoise va se construire un hall de départ, à l'arrière de son bâtiment. Arnold Félix espère que celui-ci sera opérationnel en 2019, année durant laquelle l'ACS fêtera ses 50 ans d'existence.
François Namur - Images : Samy Lamloum