Ce mardi, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles se réunissait autour de la table pour statuer sur les modalités de fin d'année dans l'enseignement primaire et secondaire. Deux scénarios ont été envisagés par le conseil des ministres. Première possibilité : le confinement est levé à l'issue des vacances de printemps, les élèves regagnent leurs classes et les examens auront lieu. Deuxième possibilité : le confinement est prolongé au-delà du 18 avril - la date du 3 mai ayant déjà été évoquée à plusieurs reprises - et les examens sont annulés.
Cette hypothèse d'une annulation des examens, nous l'avons présentée à deux directeurs d'écoles secondaires : Caroline Lalière, directrice du collège Sainte-Gertrude à Nivelles, et Damien Dejemeppe, directeur du Lycée Martin V à Louvain-la-Neuve. Ils sont unanimes : c'est la bonne décision à prendre. Au vu des circonstances, ils estiment tous deux que l'apprentissage est à privilégier sur l'évaluation. La période de trois semaines dédiée aux examens devra être allouée à l'approfondissement des matières voire à l'apprentissage de nouvelles matières si le confinement venait à se prolonger.
Des examens pas si essentiels
"Il y a aura de toute façon des évaluations", rappelle Damien Dejemeppe. Celles-ci s'effectueront sur base du restant de l'année scolaire, assez représentatif selon le directeur estime même que les examens ne sont pas toujours le reflet des efforts consentis pendant l'année.
Les répercussions du confinement étaient de toute manière inévitables. C'est en tout cas l'avis des directeurs. Les épreuves certificatives - CEB, CE1D, CESS - pourraient elles aussi ne pas avoir lieu si les examens sont annulés, des moments-clés dans l'apprentissage d'un enfant puisqu'ils marquent le passage vers un degré supérieur. Mais la situation n'est pas aussi catastrophique qu'on pourrait le craindre tempère toutefois Caroline Lalière : "Je suis de la génération qui a connu les grèves en 1990. Ça ne m'a pas empêchée de faire des études universitaires. Il faut rassurer les gens sur le fait qu'en secondaire, on apprend à apprendre, donc je ne suis pas inquiète pour eux (les élèves de rhéto, NDLR)".
Florentin Franche