Le DAB+, c’est l’avenir de la radio et c’est déjà son présent pour les grands acteurs du secteur, mais pas pour la plupart des radios indépendantes. Nicolas Boulart est le président d’Ultrason. Il aimerait que son média et tous les autres qu’il représente en tant que vice-président de l’ASBL Radio Z puissent bénéficier de cette nouvelle technologie lancée en 2019. Problème, cela coûte cher, trop cher. Entre 15 et 20 000 euros par an, soit le budget annuel moyen de ces radios, alors qu'actuellement, les frais liés à la FM s'élèvent à seulement 2000 euros.
Les effets sont déjà présents
Impossible pour ces structures comme Radio Passion à Orp-Jauche, Radio Emotion à Braine-l’Alleud, Ultrason à Nivelles et d’autres de trouver plus de rentrées financières commerciales, elles qui fonctionnent uniquement avec des bénévoles. Ces radios estiment poursuivre une mission de service public. Elles demandent donc à la ministre des médias Bénédicte Linard de les aider. Mais, si un subside exceptionnel d’un million a été débloqué pour les infrastructures du DAB+, aucun signe positif concernant les frais de fonctionnement n’a été évoqué pour l’instant. Pour la ministre, il n’y aurait pas d’urgence, la FM fonctionnera encore jusqu’en 2030. Mais pour les radios indépendantes, les effets se font déjà sentir car les auditeurs migrent de plus en plus vers la DAB+. Il faut agir, sous peine de disparaitre les unes après les autres.
En attendant des avancées, ces radios continuent leur travail au quotidien. Chez Ultrason, on se lancera d’ici quelques semaines dans une nouvelle saison de l’académie. Celle-ci a déjà permis de former de nombreux animateurs et journalistes qui ont ensuite fait carrière dans le monde des médias.
François Namur - Images : Dominique Tournay