On dénombre 45% d'hirondelles en moins sur ces 30 dernières années. Sébastien Lambay, ornithologue amateur explique ce phénomène par trois facteurs principaux : "la dégradation des habitats, le manque de nourriture dû aux pesticides et la traversée du désert qui est de plus en plus longue à cause des changements climatiques".
L'évolution de nos maisons explique également pourquoi les hirondelles ne trouvent plus endroit où nicher, pour rendre nos habitations plus performantes énergétiquement, les cavités ont disparu, les corniches se sont réduites, au détriment de l'oiseau migrateur.
Des logements tout prêts
Face à ce constat alarmant, l'UCLouvain a décidé d'agir. L'université lance le programme "Sauver les hirondelles" : 196 nids pour les hirondelles de fenêtres et 36 pour les martinets, soit un total de 232 nids artificiels, ont ainsi été placés sur ses bâtiments, prêts à accueillir l'oiseau migrateur à son retour d'Afrique, un voyage de 5 à 6 mille kilomètres dans les airs.
Ces foyers en béton facilitent la tâche de l'hirondelle qui a tendance à aller au plus simple pour construire son nid. Toutefois, des bacs de boue ont été placés à proximité des colonies pour permettre aux hirondelles de construire leur nid naturellement.
Cette opération a été menée avec la coopération de Natagora qui a notamment contribué à faire revenir les populations d'hirondelles dans la Capitale où la population est passée de 20 à 300 colonies.
Florentin Franche - Reportage : Nathalie Wacquez - Images : Philippe Michaux