Les 16 communes wallonnes dans lesquelles le prix médian des maisons est le plus élevé se trouvent en Brabant wallon. Parmi elles, La Hulpe, classée 2ème en Wallonie et 10ème en Belgique. Au vu de cette pression immobilière, l'ancien site Swift, situé au centre de la commune, et qui est à reconvertir, revêt une importance stratégique énorme.
De l'habitat pour les jeunes et les aînés
Un projet immobilier intitulé 'Berges de l'Argentine' doit y voir le jour, à terme, et répondre à deux besoins bien précis : fournir du logement aux jeunes, qui doivent de plus en plus quitter la commune, et aux aînés, puisqu'une des deux maisons de repos de l'entité quittera les lieux dans quelques années.
En 2015, deux ans après le départ de Swift, Atenor, un promoteur installé à La Hulpe, a racheté le terrain. Il a effectué une première phase de travaux en rénovant les bâtiments situés en face de l’étang pour y créer des bureaux et quelques duplex, ainsi qu’en abattant plusieurs entrepôts et en dépolluant le site. Mais pour la deuxième phase, cela a bloqué. La commune a insisté pour qu’Atenor s’associe avec l’Immobilière du Cerf, propriétaire de la zone attenante, après que la Région lui ait imposé que du bâti y soit construit aussi. Un accord a été signé il y a quelques jours entre les deux acteurs.
Concilier logements et zones naturelles
Une étape importante pour le futur du site. Un futur pour lequel la majorité la hulpoise a des désidératas précis. Elle ne compte pas laisser les promoteurs faire cavalier seul dans ce dossier. Elle est à la manœuvre concernant la modification du plan de secteur et elle voudra concilier construction de logements et préservation des zones naturelles. La densité, elle, devra être déterminée mais on ne devrait atteindre les 350 logements sur le site comme annoncé dans l’Avenir. Il s'agira de logements variés, de la maison aux appartements. La majorité communale rencontrera aussi bientôt les citoyens qui se sont regroupés au sein du collectif des papeteries afin d’évaluer les différentes hypothèses existantes.
François Namur - Images : Adrien Broze