Désormais, à l'instar de certains voisins européens, la Région wallonne autorisera, à partir du 15 avril, les cercueils en osier et en carton pour les inhumations en pleine terre. Cette utilisation répond surtout à une amélioration des conditions de travail des fossoyeurs, notamment en cas d'exhumation en fin de concession, par exemple. Car l'avantage de l'osier et du carton est qu'ils favorisent une décomposition plus rapide des corps. Mais pour les pompes funèbres, cela va-t-il changer quelque chose ? Par vraiment, en fait. "Si ce n'est qu'on va offrir une gamme supplémentaire de cercueils" convient Olivier Debroux, gérant des Funérailles Debroux à Ottignies.
Empreinte environnementale
Et pour la famille du défunt ? L'aspect économique ne paraît pas non plus décisif, en tous cas pas dans un premier temps, car les modèles en osier ne sont pas forcément moins chers que leurs homologues en bois. "Le prix d'achat est relativement élevé. Ca représente en fait le travail qu'il faut pour les faire" ajoute Olivier Debroux. Et sur le plan écologique, là aussi, pas de conclusions trop hâtives. Certains cercueils en bois, sans vernis, avec colle organique, poignées en corde et capitonnage en lin permettent déjà de réduire l'empreinte environnementale. Reste que le roseau ou l'osier évitera l'abattage d'arbres. Pour le carton, c'est par contre un peu tôt pour pouvoir juger car la confection de cercueils avec ce type de matériau n'existe pas encore chez nous, en Wallonie. Beaucoup de points d'interrogation subsistent.
Sylvain Guillaume - Images : Dominique Tournay