Le 3 janvier 1997, la faillite des Forges de Clabecq est officiellement prononcée. Près de 1800 sidérurgistes se retrouvent sur le carreau avec la promesse d'une indemnité de départ à la hauteur des efforts accomplis puisque les travailleurs avaient consenti à abandonner jusqu'à 12% de leur salaire pour maintenir leur entreprise à flot.
22 années ont passé et près de la moitié des indemnités des travailleurs licenciés n'a toujours pas été payée. Impossible de tourner la page pour ses centaines de familles qui se battent encore et encore pour tenter d'obtenir leur dû, alors même que certains travailleurs sont décédés depuis et que d'autres ont quitté le territoire belge.
État belge versus curateurs
Ce jeudi, près de 80 anciens se sont réunis pour préparer leur prochaine audience qui se tiendra le 9 mai prochain. Les avocats de la curatelle des Forges de Clabecq défendront le cas des sidérurgistes licenciés devant la cour d'appel de Bruxelles. Objectif : débloquer les 17 à 18 millions d'euros de créances qui sont toujours bloqués sur un compte.
Seulement, l'État belge s'estime toujours prioritaire sur ce montant et veut récupérer une partie de ses investissements dans l'entreprise. En février 2018, les magistrats donnaient gain de cause à l'État belge devant le tribunal du Commerce de Nivelles mais les curateurs ont fait appel de la décision. Verdict le jeudi 9 mai.
Florentin Franche - Reportage : Nathalie Wacquez - Images : Samuel Francis