Alors que de nombreux travailleurs sont en grève chez NLMK Clabecq, la commune d'Ittre désire agir pour maintenir le site sidérurgique dans la région. Et pour cela, elle a rédigé trois propositions qu'elle soumettra au conseil communal.
La réduction de la taxe communale
Une des propositions soumises par le collège communal est "la retenue de 50% de la Force Motrice qui sera thésaurisée". En d'autres mots, Ittre désire réduire de moitié la taxe communale qu'elle impose à NLMK chaque année.
Un "cadeau" de 325.000 euros tout de même, mais sous certaines conditions. Au lieu de verser cette somme-cadeau chaque année, la commune s'octroie le droit de la garder en réserve. "Cette somme cumulée sur trois ans sera versée intégralement à NLMK si l'outil et le nombre de membres du personnel sont maintenus au terme de ces trois années" écrit la commune dans son communiqué adressé à la presse.
La commune a tout intérêt à aider l’entreprise. Grâce aux différentes taxes fédérales, régionales et communales, NLMK Clabecq participe fortement au budget d’Ittre. Et c'est peu dire... "NLMK apporte 2.484.000 euros par an sur un budget communal de 11 millions d'euros. C'est énorme" témoigne Christian Fayt, bourgmestre d'Ittre.
En réalisant cet effort, le bourgmestre désire également faire passer un message à la Région wallonne. Il demande notamment une relance de tout le bassin ouest du Brabant wallon et l’exploitation de terrains publics pour développer des activités de récupération d’énergie ou de tourisme doux. "On demande, par exemple, que les 40 hectares de terrains autour de l'incinérateur de Virginal soient revalorisés pour y créer une activité comme par exemple, des serres chauffées par l'énergie émise."
Aucune date n’est encore fixée pour la présentation de ces différentes propositions au conseil communal. Mais le bourgmestre semble bien décidé à sacrifier une partie de son budget pour pérenniser l’activité sidérurgique sur son territoire.
Florence Gusbin - Images : Philippe Michaux - Infographies : Vincent Panepinto