En 1999, Joël Lambert décide de se lancer dans la culture biologique, à l'époque il est précurseur et l'un des premiers en Brabant wallon à se lancer dans l'aventure du bio. Pour cet exploitant agricole cette reconversion était une évidence tant d'un point de vue qu'environnemental qu'économique.
Il a fallu énormément de persévérance à cet agriculteur pour arriver au résultat actuel. 27 hectares d'exploitation en quasi-autonomie. Pour Joël Lambert, la seule façon de trouver un équilibre tant financier qu'écologique est de diversifier les activités au sein d'une même ferme. Depuis des années déjà à la ferme Sainte Barbe D'Orp-le-Grand, on cultive tant une trentaine de variété de légumes de saison que des céréales, on élève aussi bien des bovidés que des volailles. Bref, l'erreur à ne pas commettre est de mettre tous ses œufs dans le même panier.
De nombreux freins à l'agriculture bio
Outre le prix des terres agricoles en Brabant wallon, le principal problème de l'agriculture biologique en Belgique reste la main-d'œuvre. 7 personnes travaillent à la Ferme Sainte Barbe, une main-d'œuvre indispensable en agriculture biologique mais inabordable ; la cause de bien des abandons dans le secteur.
En 20 ans, les modes de consommation aussi ont bien changé, on est passé de consommateurs convaincus du circuit court à ceux pour qui la provenance des produits n'est pas une priorité. Pourtant, pour Joël Lambert, ce sont avant tout les consommateurs qui feront ce que le bio deviendra.
Pour conscientiser le grand public à une consommation responsable et locale, la Ferme Sainte Barbe d'Orp-Jauche fera partie des 71 exploitations à participer aux journées fermes ouvertes les 22 et 23 juin prochains.
Nathalie Wacquez - Images : Patrick Lemmens