Ca y est. Le Brexit sera officiel ce vendredi 31 janvier à minuit. Après de nombreuses négociations entre l'Union Europénne et le Royaume-Uni, les Anglais vont bel et bien sortir par la grande porte. Face à ce départ, nos entreprises exportatrices seront impactées.
Contrôles, Frais de douane
"Le Royaume-Uni va devenir un pays étranger à l'UE", témoigne René Branders, Président de la Chambre du Commerce et d'Industrie du Brabant wallon. "C'est comme si on allait en Malaisie, par exemple. Il n'est pas impossible de s'y rendre mais c'est plus compliqué." Contrôles plus nombreux aux frontières, augmentation des frais de douane ; bref, la circulation des biens et des personnes sera plus compliquée et prendra plus de temps.
C'est entre autre pour cela que le secteur agro-alimentaire sera le plus touché. Les aliments frais, par exemple, devront patienter plus de temps à la frontière. "Le secteur de l'agro-alimentaire sera touché mais également les entreprises qui s'occupent de la production des machines, etc. L'impact est évident en cas de Brexit", détaille Olivier de Wasseige, directeur général de l'Union wallonne des entreprises (UWE). En effet, la Wallonie exporte pour plus d'un milliard vers la Grande-Bretagne chaque année. Même si le Royaume-Uni est loin derrière la France (25% des exportations), l'Allemagne (16%) et les Pays-Bas (8%). "Néanmoins, ça reste 1 milliard d'exportation mais la Wallonie perd moins que la Flandre qui est plus impactée par rapport au secteur chimique ou encore au port d'Anvers et de Zeebrugge", précise Olivier de Wasseige.
Vers un Hard Brexit ?
Chez nous, les entreprises se sont bien préparées. "Beaucoup d'entreprises se sont réorientées vers d'autres marchés pour compenser le manque de l'Angleterre", témoigne Olivier de Wasseige. Mais rien n'est urgent. En effet, même si la date du Brexit est notée au calendrier du vendredi 31 janvier 2020, une période de transition est prévue jusqu'en 2021. Durant cette période, les nouvelles normes seront négociées. C'est à ce moment-là que nos entreprises sauront si elles devront faire face à un "Hard" Brexit ou un "Soft".
Florence Gusbin - Images : Dominique Tournay